Plus de 100 jours sont déjà passés depuis que le bouillant ministre issu du regroupement « Ensemble » de Moïse Katumbi est à la tête du méga ministère des Transports et Voies de Communication. Mais Chérubin Okende, reconnu, pour sa ferve oratoire, ne fait curieusement aucun bruit sur son bilan mi parcours, constatent des observateurs avertis. Et pour cause, le mandat de Chérubin Okende affiche des signaux rouges qui présagent un bilan catastrophique. Mystère autour des résultats d’audits de la commission paritaire, mesgestion dans les entreprises sous tutelle (Transco, Congo Airways…), crash d’avions à répétition et boycott des recommandations de l’OACI, absentéisme au cabinet, autant de signes qui alarment certains acteurs du secteur des transports.
Mystère autour des résultats d’audits
Quelques semaines après son arrivée, le ministre Okende avait initié des audits en commission paritaire entre son Ministère et celui du Portefeuille.
Cependant, les décisions et recommandations arrêtées suite aux résultats de ces audits sont restés lettres mortes. Alors que le secteur des Transports fait face à d’énormes défis à relever.
Malgré la megestion criante dénoncée à Congo Airways et à Transco, le ministre Okende a gardé un silence étonnant.
Il a fallu attendre la grève des travailleurs pour le voir suspendre le DG Blacksons et le remplacer par son Conseiller juridique en lieu et place d’un fils maison.
En outre, le récent accident du Bombardier Q400 immatriculé 9S-AAN de Congo Airways heurté par une moto sur la piste d’atterrissage de l’aéroport de Luano à Lubumbashi, démontre bien le malaise dans la gestion du ministre Chérubin Okende.
Pourtant, cet incident aurait pu être évité si le Ministre veillait à ce que les recommandations de l’Organisation de l’aviation civile (OACI) ne soient pas foulées au pieds par l’Autorité de l’aviation civile en RDC (AAC) qui se fait passer pour le seul service capable de tout faire.
Pourtant, plusieurs audits de l’OACI en RDC insistent sur la nécessité de la mise en œuvre des structures d’intervention du secteur de l’aviation civile entre autres le RCC/SAR (Rescue Coordination Center), le CCAC( Cadre de concertation de l’aviation civile), le Comité National de Sûreté de l’Aviation civile (CNSAC) mis en place depuis 2020.
Confusion au cabinet
Selon des indiscrétions, le ministre passe plus son temps à son cabinet privé qu’au cabinet ministériel.Consequence, les demandes d’audiences moisissent et attendent deux semaines après pour trouver de réponses. Les visiteurs n’arrêtent d’accuser le directeur de cabinet de gérer le ministre Okende comme son porte-monnaie et de faire ombrage à l’exécution des recommandations des rapports d’audit.
Il est temps que le Chef de l’État et le Premier ministre exigent au Ministre des Transports et Voies de Communication de leur communiquer les résultats des audits, afin de le pousser à exécuter les recommandations pertinentes des experts, pour l’intérêt général.
Le Mandat