Visiblement, il n’y a aucune volonté du Gouvernement Sama Lukonde d’accompagner certaines provinces en rapport avec les obstacles sur la marche du développement. C’est le constat fait par la députée nationale, Geneviève Inagosi Kassongo lors du débat général sur le projet de budget 2023 à l’Assemblée nationale. Avec un accroissement qui passe de 10,7 milliards USD en 2022 à 14, 6 milliards en 2023, Inagosi a attiré l’attention du gouvernement sur le fait que cela ne peut pas faire oublier l’opinion que la valeur d’un budget s’apprecie à l’aune de la qualité de la dépense et non sur la hauteur.
Dans son entendement, « la situation de détresse dans laquelle vivent nos concitoyens devrait interpeller le gouvernement et nous inviter à plus d’interventions dans les secteurs social et sécurité « .
En sa qualité de députée de l’opposition et membre du Front commun pour le Congo (FCC), l’élue de la circonscription électorale de Wamba a interpellé le Premier ministre sur la nécessité pour son gouvernement, de repartir équitablement les ressources publiques en faveur des 26 provinces que compte la RD Congo. Geneviève Inagosi a fait part des efforts fournis par le gouvernement provincial du Haut-Uélé qui se bat pour avoir des infrastructures routières. « Ma province a besoin du soutien et de l’accompagnement du pouvoir central « , a-t-elle insisté. Appelée affectueusement « La voix de Wamba » par ses électeurs, Geneviève Inagosi a fait des propositions sur les allocations au titre du programme de développement local du Haut-Uélé qui sont de l’ordre de 36,609,532,350 milliards de francs congolais pour les six territoires à raison de 6 milliards par territoire.
« Face au défis d’infrastructures socio-économiques de base, l’exécution de ce programme pourrait soulager graduellement la souffrance de nos concitoyens par la construction des écoles, hôpitaux et autres équipements publics « , a-t-elle fait remarquer. Elle a rappelé que l’inquiétude demeure pour le cas de sa province étant donné que l’exercice 2022 n’a pas vu la matérialisation de ce projet.
Raison pour laquelle, elle a demandé au Premier ministre Sama Lukonde quelles étaient les contraintes qui pèsent sur la matérialisation de ce programme.
Dans le même registre, la rétrocession due aux provinces pose aussi problème. Aussi, a fait savoir la députée, son faible niveau d’exécution met à mal la stabilité des institutions provinciales ainsi que leur visibilité économique.
L’intervention de Geneviève Inagosi était également axée sur la croissance de la RD Congo, étant essentiellement portée par l’industrie extractive, en l’occurrence les mines grâce à l’embellie des cours des matières premières exportées. Compte tenu du caractère non renouvelable de ces ressources, le Code avait institué le Fonds minier pour les générations futures (FOMIN) en vue de préparer avec responsabilité la période après l’exploitation minière. Et puis, les données relatives à l’exécution de la loi des finances 2022 indiquent le niveau des recettes collectées au compte d’affectation spécial FOMIN de l’ordre de 1 milliard de francs congolais contre les prévisions linéaires de 153,05 milliards attendues de 10% de la redevance minière. Quelles sont les raisons de cette contre performance ? Comment les ressources FOMIN sont-elles gérées ?, a voulu savoir Geneviève Inagosi avant de rappeler aux membres du gouvernement de changer leurs destinations en se rendant aussi dans les autres provinces à l’instar du Lualaba et Haut-Katanga.
« La RD Congo a 26 provinces. Les ressources publiques et l’accompagnement du gouvernement doivent être équitablement réparties », a-t-elle martelé.
J.B