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Le discours de Fatshi fait bouger les lignes, le fils de Museveni soutient ouvertement le M23

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Le ton se resserre de plus en plus autour des accusations du Rwanda comme pays fournisseur d’hommes et munitions qui écument le territoire de Rutshuru en République démocratique du Congo(RDC). Le fils du président ougandais prend ouvertement la défense de ces terroristes.

Dans un tweet de ce dimanche 6 novembre, l’ancien commandant en chef de l’armée de terre de l’Ouganda, le général Muhoozi Kainerugaba n’aborde pas la problématique du Mouvement du 23 mars (M23) de la même manière que les autorités congolaises.

Si pour la RDC, il s’agit des terroristes soutenus par le Rwanda, le fils du président ougandais, quant à lui, tente de légitimer leur activisme. Il refuse de les considérer comme des « terroristes ».

Selon lui, le M23 milite pour le respect des droits des Tutsi en République démocratique du Congo. Une affirmation qui corrobore l’accusation du Rwanda d’il y a peu parlant de cette guerre d’agression.

« Quant au M23, je pense qu’il est très, très dangereux pour quiconque de combattre nos frères », écrit-il. « Ce ne sont pas des terroristes ! », affirme-t-il. « Ils se battent pour les droits des Tutsi en RDC », renchérit-il.

Muhoozi Kainerugaba se propose comme facilitateur de la résolution de la crise en insistant sur ses propos sur un probable problème lié à une affaire éthnique qui serait à la base de cette situation qui règne dans la partie orientale de la République démocratique du Congo.

« Pour mes frères congolais, je peux faire la paix entre vous et vos frères M23 », souhaite-t-il. « La paix est ce dont nous avons besoin, peu importe la couleur, la tribu, la langue ou la religion ! », souligne-t-il.

Ces tweets interviennent à point nommé au moment où la RDC a annoncé l’arrivée des éléments des troupes de l’armée kenyane en mission offensive et dont le champ de bataille dans la zone occupée par les terroristes du M23.

En RDC, plusieurs voix dénoncent la duplicité de l’Ouganda. Déjà lors de la prise de la cité de Bunagana, frontalière avec le pays de Yoweri Museveni, des sources sécuritaires ont noté la complicité entre l’armée ougandaise et le M23, alors que les mêmes UPDF mènent des opérations conjointes avec les FARDC contre les ADF.

Nicolas Kayembe

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