Il y a plus d’un demi siècle, les noirs d’Afrique célébraient avec faste leur sortie de la domination du colonisateur. « Indépendance cha-cha, indépendance Oyé » était chantée partout en Afrique noire pour fêter l’événement historique émouvant, et qui restera pour toujours, dans les annales du vieux continent. Partout en Afrique noire, ce mois de juin marque l’anniversaire des indépendances de la plupart des pays qui ont accédé à leur souveraineté dans les années 60. Notre cher beau pays la République démocratique du Congo n’est pas du reste. Il célèbre comme à l’accoutumée ce 30 juin, son soixante deuxième anniversaire d’accession à l’indépendance.
62 ans après, des témoins encore en vie nous racontent comme si c’était seulement hier que l’événement a eu lieu. Mais, au delà de l’euphorie d’une sortie de l’esclavagisme, la reconnaissance de notre pays comme État souverain et indépendant, qu’avons-nous véritablement profité de cette indépendance de notre pays, par extension des États d’Afrique noire, d’expression française ?
Eh bien, la République démocratique du Congo, souveraine et indépendante, proclamée à midi du 30 juin par le premier ministre de notre pays Patrice Emery Lumumba à côté du président Joseph Kasa-Vubu. L’histoire tumultueuse de notre pays en dit long. Le premier ministre Patrice Emery Lumumba qui a lutté pour cette accession à la souveraineté avait rêvé vivre cette indépendance dans toutes ces formes. Mais, les choses tourneront très vite si mal, une année plus tard le héros national (Lumumba) sera exécuté le 17 juin 1961. Il mena un combat rude et engagé. Ce combat d’un État indépendant du Congo (EIC) souverain et indépendant.
62 ans après l’indépendance de notre pays, la fin tragique de ce leader charismatique que fut Lumumba nous exige un profond respect en même temps qu’elle nous commande à nous interroger sur une praxis nouvelle de la lutte politique que nous avons à mener pour sortir de l’enfermement rhétorique, enflammé mais souvent stérile auquel une certaine élite politique de notre pays nous retient.
Une lueur d’espoir pour l’amélioration des conditions de vie de la population?
Aujourd’hui, les relations bilatérales entre la République démocratique du Congo et la Belgique semblent au beau fixe. La visite officielle de 6 jours du Couple royal redonne une lueur d’espoir à la population congolaise. Ça se traduit par la restitution de la relique de l’ancien de notre héros national dont l’inhumation intervient ce 30 juin à la place Échangeur à Limete. La question de la redynamisation du partenariat entre la Belgique et la République démocratique du Congo évoquée hier mercredi 29 juin par le Premier ministre Sama Lukonde et le ministre d’État belge André Flahaut, pourrait être un élément déclencheur du moteur de partenariat comme l’avait insisté le Premier ministre belge Alexender De Croo lors de sa visite en RDC.
« Cette visite est importante parce que, d’un côté dans nos relations, nous avons toute une histoire entre nous. Notre Roi a voulu indiqué aussi le fait qu’il y a des regrets par rapport à des parties douloureuses de notre histoire. Je pense qu’il faut regarder ça droit dans les yeux. Pas parce qu’on veut se perdre dans l’histoire mais parce qu’il faut bien pouvoir faire le futur ensemble. Et si on veut bien faire le futur ensemble, je pense qu’il est important de se mettre d’accord sur ce futur. Entre nos deux pays, nous avons de bonnes choses en commun. On a une population jeune, qui est en train de progresser, qui a de l’ambition. Clairement, la Belgique veut être un partenaire. Il y a énormément d’acteurs économiques Belges qui veulent venir investir en RDC et qui veulent avoir plus de précisions sur le climat des affaires, le climat fiscal et les opportunités qui sont là. C’est ça pour moi la vraie raison d’être ici. C’est de bien pouvoir regarder et voir comment confronter ces aspirations congolaises et les défis que nous partageons ensemble », avait déclaré le chef du gouvernement belge.
L’Est de la RDC demeure en proie à l’insécurité depuis plus deux décennies
La diplomatie agissante de l’actuel président de la République Félix Tshisekedi marquera-t-elle des points pour stopper les massacres perpétuelles des groupes rebelles.
Après 20 ans d’humiliation et de sabotage, Fatshi avec sa diplomatie agissante s’est engagé à mettre définitivement fin à ces massacres et a promis que la riposte sera impitoyable. La République démocratique du Congo accuse le Rwanda de soutenir le Mouvement du 23 mars (M23), groupe rebelle ayant repris les armes il y a quelques mois contre les autorités congolaises au Nord-Kivu (Est de la RDC). Les autorités rwandaises démentent les accusations sur le soutien aux M23 et reprochent à Kinshasa de protéger les FDLR, groupe que la RDC affirme au contraire combattre.
Si nous voulons que les idées et la conviction des Pères fondateurs soient le socle de nouvelles espérances pour notre peuple et notre pays, le verbe ne suffit plus.
Nicolas Kayembe