Depuis la reprise des combats entre les FARDC et le M23 qui mettent en péril la vie des journalistes, les réactions s’enchaînent. L’Union nationale de la presse congolaise (UNPC) touchée par cette situation, plaidant la cause de tous ces journalistes.
Dans son communiqué datant du 03 novembre traité par lemandat.cd, l’UNPC condamne « fermement le traitement cruel, inhumain et dégradant infligé à ses membres travaillant à Rutshuru et sur l’ensemble du Nord-Kivu par les forces d’agression, d’occupation et les différentes bandes armées ».
Sur une vingtaine de journalistes, douze seulement ont été exfiltrés par l’ONU des villes passées sous contrôle du groupe armé M23 dans l’Est de la RD Congo, où ils étaient menacés, avaient indiqué mardi 1 des sources onusienne et gouvernementale.
Lundi 31 octobre, la Monusco a évacué par hélicoptère douze journalistes de Rutshuru vers Goma à la suite de la détérioration de la situation secrétaire.
Cette corporation de journalistes congolais plaide pour la protection de ses membres. « l’UNPC demande aux autorités et aux institutions légalement établies de sécuriser et protéger les journalistes », peut-on lire dans ce communiqué, avant d’appeler tous les professionnels des médias à l’extrême prudence dans l’exercice métier, surtout dans les zones rouges.
Interrogé lundi soir par les médias, le ministre de la Communication et médias Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, a indiqué avoir parlé à plusieurs journalistes « bloqués à Kiwanja » et qui «ont éteint leurs médias, parce que pris pour cibles par le M23 ».
A Genève, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Volker Türk, qui s’est inquiété mardi dans un communiqué de la dégradation de la situation dans la région, a notamment appelé les autorités à prendre les mesures nécessaires « pour protéger les journalistes et autres professionnels des médias, dont certains ont déclaré avoir été menacés et harcelés depuis la reprise des hostilités, dans le but d’influencer leurs reportages ».
La rédaction