La RDC pourrait-elle accepter l’aide des États-Unis sur le financement des élections de 2023 ? Cette question est opportune d’autant plus que si, en communiquant aguerri, Félix Tshisekedi qui a prononcé un oral percutant, exhaustif et bien documenté sur l’état de la nation, n’avait pas zappé l’épineuse question de l’organisation des scrutins prévus en décembre 2023.
Dans un contexte où le gouvernement ne suit pas le rythme des opérations électorales planifiées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec un retard de 3 mois d’arriérés, tout bon observateur pourrait facilement déduire avec cette allure le gouvernement congolais organisera-t-il des bonnes élections sur fonds propres ?
Lors de son discours du 10 décembre dernier devant le Sénat et l’Assemblée nationale réunis en congrès, le chef de l’Etat se dit fier de confirmer que » le gouvernement congolais finance à 100% le budget du cycle électoral en cours suivant le plan de décaissement établi par la CENI, tout en restant ouvert aux soutiens des partenaires techniques et financiers « .
Reçus mercredi 14 décembre à la Maison Blanche à Washington par Joe Biden avec ses cinq homologues africains, notamment Ali Bongo (Gabon), Georges Manneh Weah (Libéria), Andry Rajoelina (Madagascar), Muhammadu Buhari (Nigéria) et Julius Maada Bio (Sierra Leone), Félix Tshisekedi et ces derniers ont réaffirmé leur engagement à organiser des élections libres, équitables et transparentes conduites par des organes électoraux nationaux compétents, indépendants et impartiaux.
Selon l’administration Biden-Harris, les États-Unis ne soutiennent aucun candidat ou parti spécifique, ils se sont engagés à soutenir les processus électoraux pour approfondir la démocratie en Afrique.
Le gouvernement américain, en collaboration avec le Congrès, prévoit de fournir plus de 165 millions de dollars pour soutenir les élections et la bonne gouvernance en Afrique en 2023.
Plusieurs personnes ont réagi sur cette annonce du soutien américain. Nombreux sont des opposants congolais qui ne sont pas d’accord avec une aide étrangère en ce qui concerne la tenue de scrutins comme ça a été le cas sous le régime de Joseph Kabila.
Wait and see !
La rédaction