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Lutte contre le « Konzo » ISCO s’emploie à substituer le manioc amer par le doux

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A Panzi, à plus de 260 Km de Kasongo Lunda, comme dans plusieurs autres villages de Kahemba, des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants voient leurs membres inférieurs maigrir, se carier peu à peu avant d’être paralysés totalement de manière irréversible. C’est la maladie appelée « Konzo ». A la base, l’acide cyanhydrique que contient le manioc amer consommé dans le Kwango. A en croire l’Ingénieur Willy Bitswila, c’est depuis la colonisation que le « Konzo » a été découvert mais sa recrudescence aujourd’hui s’explique par l’évolution négative des habitudes  alimentaires.

« Actuellement, nous n’avons plus autant d’aliments riches que nous possédions auparavant. C’est ce qui cause parfois la malnutrition. Dans le temps, les paysans respectaient la durée de rouissage du manioc soit trois à quatre jours pour permettre à l’acide de se diluer complètement dans le marigot. Mais à cause de la famine, les villageois  ne trempent le manioc que pour un ou deux jours et le consomment sans en avoir vidé l’acide qui provoque la paralysie des membres inférieurs», a fait savoir le manager national de l’ISCO.

« Gagner le combat contre  le Konzo est l’objectif de notre opération. Mais la fin de cette maladie ne dépend pas seulement de  l’ISCO mais aussi de l’implication de tous. C’est pourquoi, nous organisons la sensibilisation sur cette maladie et sur les solutions possibles pour la combattre. Nous faisons notre part pour rendre possible la lutte contre le Konzo. Dans le Kwango comme partout où l’aliment de base est le Fufu, on se trouve exposé au Nkonzo. Et gagner le combat, c’est arriver à substituer le manioc amer par le manioc doux, c’est  d’améliorer la disponibilité et l’accessibilité des aliments riches en protéines et les pratiques de leur transformation », souligne Ir Willy Bitwisila.

Grâce au financement d’un million et demi d’euros de l’Union Européenne, ISCO s’emploie à mettre à la disposition de près de 5000 ménages des zones de santé touchées, des boutures améliorées de manioc doux.

« Maintenant, nous travaillons avec six zones de santé pour lutter contre le Konzo. Nous avons 800 ménages par zone de santé. Au moment où le projet a été initié, il y avait un plus grand nombre de cas. Nous avons considéré les zones de santé plus touchées au moment de l’étude et nous installons les sites en fonction du nombre des cas enregistrés. Cela nous a permis de prendre six zones de santé en ciblant les villages les plus touchés », explique Willy Bitwisila.

Mais la politique d’intervention dépend de plusieurs facteurs notamment le temps et l’accessibilité de la zone. Quand le temps du projet est long, ISCO procède à l’implantation des parcs à bois ou des champs de manioc amélioré qui permettent d’approvisionner localement les ménages.

En matière de nutrition, l’action se focalise plus sur les femmes et les enfants qui sont les plus vulnérables à la maladie.

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