Fixé à 16 milliards de dollars américains, le Budget 2023 n’a jamais été réduit à 3 milliards sur ordre du Fonds monétaire international (FMI). Ce Budget demeure ainsi jusqu’à la fin de l’exercice budgétaire. Face à la presse au cours du briefing avec son collègue de la Communication et Médias et Porte-parole du Gouvernement, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi a éclairé l’opinion sur le fait que l’Exécutif national n’a jamais menti, tout est comme prévu.
Pour ce qui du retard du paiement des fonctionnaires de l’État, l’argentier national a fait savoir que le Gouvernement a eu un choc dû aux dépenses sécuritaires, humanitaires et celles liées aux élections, qui ont perturbé la trésorerie . Ces dépenses en termes de rémunérations et de fonctionnement ont été multipliées par trois en RD Congo, Comparéesà 2018. Soit une augmentation de 195 %. À en croire le ministre, c’est ce qui fait que la pression reste la même, même si les recettes augmentent.
Nicolas Kazadi a tenu à rappeler que dans un budget, il y a les recettes propres (trésor, budget annexe), les recettes extérieures (appuis budgétaires et les appuis aux projets).
« C’est tout cela qui constitue le budget. Si on ne s’arrête qu’aux recettes propres, alors que les recettes elles-mêmes ont un caractère cyclique, c’est-à-dire, soit on n’a rien compris, soit l’on veut volontairement induire les autres en erreur », a-t-il insisté pour mettre fin aux rumeurs.
Et de rappeller qu’en 2022, le gouvernement avait fait en recettes propres 18.000 milliards. Ce qui veut dire que 9 milliards de dollars auxquels se sont ajoutées les recettes extérieures pour arriver à 11 milliards. « En 2023, on a prévu de faire en recettes propres 22.400.000.000 auxquels vont s’ajouter les autres catégories de recettes pour faire 16 milliards. Pourquoi on passerait de 11 à 16 milliards en recettes propres ? Parce que nous avons des appuis budgétaires », a souligné Nicolas Kazadi avant de signaler que l’année dernière, la RD Congo a eu 250 millions. Il a annoncé que cette année, on attend 500 millions.
« En plus, nous avons mobilisé tellement d’argent (8 milliards de la Banque mondiale) qu’il faut dépenser. L’objectif est de dépenser 2 à 3 milliards durant cette année. On n’a pas menti, on n’a jamais menti, tout est comme prévu », a-t-il rassuré.
En ce qui concerne le retard observé dans le paiement des salaires, le ministre a dit qu’ » en janvier, le gouvernement a fait 105% du taux d’exécution, il a dépassé les assignations et payé les salaires dans le mois. En Février, 99% du taux d’exécution en respect du budget ; en mars, 98% du taux d’exécution et la moyenne pour le premier trimestre. Ce qui a amené à 84% .
Il a estimé quil s’agit des résultats honorables. Car, comparer au premier trimestre de l’année passée, pour ce premier trimestre, on attendait 216 milliards de plus, mais on a eu 16 milliards de plus, c’est-à-dire on reste en augmentation par rapport à l’année passée. Le ministre a par ailleurs, précisé qu’il a manqué 200 milliards à l’Exécutif milliards pour atteindre sa cible. La raison évoquée est que la DGRAD n’a pas été performante à cause des problèmes avec les pétroliers producteurs, le secteur minier, notamment TFM qui n’a pas payé, les télécoms.
Concernant l’exécution, il a expliqué qu’en janvier, il n’y a pas eu de problèmes. En février, il y a eu des dépenses exceptionnelles par rapport à la situation sécuritaire et à la CENI. Il a fallu suppléer comme le cycle des recettes n’est pas constant. C’est ce qui a fait que la paie a glissé un peu de février à mars. C’est normal, parce qu’on a eu un choc dû aux dépenses sécuritaires, humanitaires et celles liées aux élections, qui ont perturbé la trésorerie..
« En termes de performance, nous sommes dans le bon et le budget reste réaliste », a déclaré le ministre Nicolas Kazadi.
Le ministre des Finances a fait part aux professionnels des médias, de la mention spéciale accordée au Gouvernement congolais à travers son Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international pour le travail abattu. La RD Congo a été côtée meilleure en Afrique en matière d’impôts collectés parlant des « performances » enregistrées. « Nous n’avons jamais reçu autant d’attentions favorables », a reconnu le ministre des Finances. Il a au nom salué une situation exceptionnelle marquée par le soutien des institutions de Bretton Woods au pays.
José BABIAm