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SOCIETE

2eme jour de grève au Marché de la Liberté : Gratien TSAKALA prend le taureau par les cornes

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Barricades, incendie des pneus, mélopées de désaveu à l’endroit des gestionnaires directs et indirects, cris de colère, échauffourées avec la police, le Marché de la Liberté est encore en ébullition ce matin suite à la grève illimitée déclenchée par les travailleurs.

Ils reclament le départ du comité Didier Kabeya et sa bande de la Fondation Tosungana dont le bilan de cinq mois se résume par plusieurs mois d’arriérés de salaires, la megestion et l’insalubrité, dénoncent les syndicalistes.

 » Nous ne lâcherons pas prise tant qu’ils partiront pas. Ils sont détruit le marché de la Liberté, ce bijou hérité de Mzee…ils empochent toutes les recettes et ne font rien pour payer les gens », se déchaîne un agent visiblement en colère avec son rameau à la main.

Alerté hier par l’allure que prenait ce mouvement de grève, le ministre provincial de l’Intérieur, Sécurité et Justice a effectué une descente sur terrain en compagnie du député provincial de Masina Jean Ngoy, afin d’apaiser les esprits.

Grande était, cependant, la déception de Gratien TSAKALA de constater qu’en dépit des recettes faramineuses mobilisées quotidiennement, le Comité Didier KABEYA n’arrive pas à payer les agents. Pourquoi ?

L’administrateur est resté confus avant de prétexter qu’il faisait face à une dette de 18.000$ héritée de ses prédécesseurs..
Mais en esquissant un petit calcul des ressources mobilisées par les loyers et les taxes d’étalage en présence des cadres du Marché et de l’ancien argentier de la ville, Gratien TSAKALA a confondu le jeune administrateur recommandé par Junior Nembalemba.

Si les ressources sont mobilisées mais les agents restent impayés et le marché sale , il y a lieu de conclure que l’argent du Marché prend une autre destination. Mais laquelle?
Certaines langues se sont déliées hier jeudi à travers les cris de colère qui pointent du doigt les ténors de la Fondation Tosungana qui, bombardés aux fonctions des chefs de services sans aucune expérience professionnelle, contrôlent toutes les arcanes financières du Marché de la Liberté.
C’est eux qui captent les recettes à la source et les empochent sans les canaliser vers la Trésorerie, s’est indigné un syndicaliste en suspension. Et d’ajouter, « l’argent qui entre à la caisse prend une autre destination plus tôt que de servir à couvrir les charges prioritaires du Marché. »

Conséquence, six mois d’arriérés de salaires, impaiement des impôts de la DGI, des cotisations de la CNSS, insalubrité chronique par manque d’évacuation des immondices depuis trois mois, recrudescence des vols des marchandises des commerçants suite à la démotivation des agents de sécurité non encore engagés et impayés,etc.

Au sortir de sa visite du Marché, le ministre provincial de l’Intérieur, Sécurité et Justice a promis d’aller faire rapport à sa hiérarchie afin de tirer toutes les conséquences.

Du côté des agents, aucune négociation ne semble admise avec le comité de gestion qui a étalé son incompétence, son insouciance et son manque de vision durant ces trois mois..et n’offre aucun espoir pour l’avenir. Les agents refusent non plus la tutelle parallèle de la Fondation Tosungana qui serait à la base des détournements des recettes du Marché.Des têtes pourraient donc tomber dans les heures qui suivent.

Selon des indiscrétions, une réunion s’est tenue hier dans la soirée à l’hôtel de ville sur le Marché de la Liberté, le numéro un de Kinshasa a tapé du poing sur la table et ne cache pas sa déception face aux fossoyeurs des marchés urbains.Il pourrait remettre de l’ordre dans ce secteur avant ce weekend.

Le Mandat

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