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SOCIETE

Grève au marché de la Liberté : Didier KABEYA se tire des balles dans le pied

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C’est un Didier KABEYA plaintif, évasif, provocateur, superficiel, contradictoire et accusateur qui s’est livré hier sur le plateau de l’émission Kinzonzi pour s’expliquer sur la crise qui sévit au Marché de la Liberté. Une sortie médiatique échouée pour un manager en difficulté qui n’a pas pu saisir l’occasion pour sauver sa face et privilégier le dialogue social pour une sortie rapide de la crise.Au contraire, il a creusé sa propre tombe par des invectives sans nom qui jettent de l’huile au feu.

Fuite de responsabilité

D’entrée de jeu, Didier KABEYA, au lieu de s’assumer, explique ses difficultés à payer les agents ou de couvrir certaines charges par le fait qu’il aurait hérité de ses prédécesseurs des dettes vis-à-vis des tiers…alors qu’il n’a payé jusqu’à présent aucun centime de ces créances.

En outre, il accuse cadres et agents du Marché d’être à la base des constructions anarchiques, de détenir plusieurs kiosques et échoppes qui l’empêcheraient d’assainir le Marché. Et plus grave encore, Didier KABEYA appelle le vice-gouverneur de Kinshasa pour aller démolir ces infrastructures commerciales au Marché de la Liberté, oubliant quels effets de tels propos peuvent avoir sur les commerçants qui critiquent déjà sans pitié sa gestion.
Un agent commercial du Marché de la Liberté qualifie les allégations de son administrateur de  » diffamatoires » dans la mesure où la plupart des tenanciers de Magasins et des échoppes érigés au Marché « obtiennent une autorisation de l’administrateur avant de procéder à l’exécution des travaux ». Et c’est depuis son arrivée, accuse Josué, qu’on remarque un désordre dans l’attribution des espaces même sur les sites inappropriés. Et l’administrateur Didier sait que les champions en cette matière, ce sont ses collaborateurs de la Fondation Tosungana dont il est l’émanation ; ils placent les gens partout et ne se préoccupent même pas de la viabilité du Marché « .

A son époque, KPP faisait montre de l’autorité et savait s’imposer pour démanteler ou arrêter l’érection de tout kiosque ou magasin qui n’avait pas reçu son autorisation ou respecté les normes urbanistiques, rappelle un autre Agent interrogé par Lemandat.cd.

Signalons que sur la même lancée, l’administrateur s’est attaqué au chef du personnel, au comptable, au président de la délégation syndicale et au coordinateur chargé de l’assainissement sortant, cadres qu’il venait de démettre, de suspendre ou de révoquer de leurs postes pour des motifs qu’il ne saurait justifier, à en croire le CP Jean Jacques Masampu.

Étonnés par ces propos diffamatoires, les cadres cités menacent de saisir la justice et d’apporter leur droit de réponse dès ce lundi pour obtenir réparation.

Par ailleurs, il accuse les syndicalistes d’être manipulés par in politique en perte de vitesse, qui les aurait invités à la 7eme Rue pour planifier le mouvement de grève.
Didier KABEYA point du doit son prédécesseur Guyfolly KABEYA d’être derrière ce mouvement mais sans en avoir la moindre preuve.

De ce qui précède, il apparait clairement que Didier ne veut rien assumer de la situation actuelle du Marché de la Liberté, après près de quatre mois de gestion. Les revendications des agents en grève passent pour une lettre morte, la situation va bien; ce sont les agents qui sont à la base du désordre et le mouvement de grève est une machination politicienne.

Pourtant, les actes de recrutements massifs au cœur de l’augmentation de la masse salariale ainsi que les preuves de gabegie sont à la portée des mêmes syndicalistes.

Mentir mentir…

Sur une question concernant son mentor Junior Nembalemba, Didier KABEYA nie que ce dernier ne se mêle pas de la gestion du Marché de la Liberté; « c’est moi qui gère le Marché de la Liberté, a indiqué Didier KABEYA avant d’ajouter …. »Nembalema est un homme bien né… un grand leader qui a embauché plusieurs jeunes de Tsangu ». Mais la question des observateurs est de savoir comment ce leader qui ne gère pas le Marché est parvenu à y embaucher une centaine de personnes au point d’ asphyxier son fonctionnement ?

Tout porte à croire que ce discours a menti de bout en bout en tenant un discours irresponsable pour un manager assis sur une chaise éjectable. Il aurait dû rechercher humblement la paix sociale.
Hélas ! En accusant littéralement ses prédécesseurs, les syndicalistes, cadres et agents voir les vendeurs, pour se sanctifier, Didier KABEYA vient d’ouvrir la voie à la radicalisation de la grève.

Des policiers se muent en percepteurs?

Des sources concordantes faisaient état ce weekend, des menaces des travailleurs déterminés à rejoindre en masse ce lundi l’Hôtel de ville pour exiger sa révocation immédiate.

La colère des agents est montée depuis samedi 11 novembre dernier avec l’instrumentalisation de la police pour tenter d’étouffer la grève. Nos fins limiers révèlent que le commandant de district appelé au secours par le comité de gestion, a réussi à imposer, après des coups de balles et des gaz lacrymogènes, le déploiement de quelques percepteurs pour collecter les recettes sous escorte policière. Une première dans l’histoire de l’administration congolaise.

On ose croire que le Gouverneur Gentiny Ngobila dont l’image se trouve entamée par cette gestion rocambolesque n’hésiterait pas de stopper la folie des prédateurs du Marché Mzee Laurent Désiré Kabila.

Le Mandat

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