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ECONOMIE

Amélioration de la gestion des finances publiques : Doudou Fwamba gagne son pari

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Après sa défense avec brio à l’Assemblée nationale par Doudou Fwamba Likunde Li Botayi, ministre des Finances, le Projet de loi portant reddition des comptes de l’exercice budgétaire 2023 est à la disposition de la Commission Ecofin pour un examen approfondi. Un pari gagné par le Gouvernement Suminwa à travers l’argentier national qui s’est prêté à faire l’économie de ce projet de loi mercredi 16 octobre dernier aux Députés nationaux.

Pour ce premier oral, le ministre Fwamba s’est engagé à améliorer la gestion des finances publiques tout en rendant compte de l’exécution du budget 2023 dans le cadre de la transparence et de la bonne gouvernance.

À en croire Doudou Fwamba, sur une prévision de 32.456,78 milliards de FC, les recettes réalisées au terme de l’exercice budgétaire 2023 sont chiffrées à 29.607,09 milliards de FC, soit un taux de réalisation de 91,22%. Estimées à hauteur de 32 456,78 milliards de Francs congolais, les dépenses ont été exécutées à hauteur de 31.316,23 milliards de FC, soit un taux d’exécution de 96,49%. Par conséquent, l’exercice budgétaire 2023 s’est clôturé sur un solde débiteur consolidé d’un import de 226,79 milliards de FC.

Il a démontré que la non-atteinte des assignations relatives à la mobilisation des recettes en 2023 est due à la résurgence de l’insécurité à l’Est du pays, aux acomptes provisionnels payés en 2022 au titre de l’impôt sur le bénéfice professionnel, à la baisse du taux de la redevance minière de 50 à 46% à la suite de la création du FONAREV, à la faible culture fiscale des micro-entreprises et à la persistance de la guerre russo-ukrainienne.

Un exposé qui a fait l’objet de quelques préoccupations et recommandations en neuf points, portant entre autres sur l’instabilité du cadre macro-économique, le recours au paiement des dépenses en procédure d’urgence, le faible niveau d’exécution des dépenses d’investissement sur les ressources propres, le décaissement de l’appui budgétaire attendu de la Banque mondiale, etc.

Pour le ministre, en fin de l’exercice 2023, le taux d’inflation s’est situé autour de 23%. « Ce qui n’a pas été un meilleur cadre pour l’exercice de nos missions. « Pour cette raison, votre gouvernement, investi en juin dernier, s’est attelé à se donner comme mission première, la stabilité du cadre macro-économique. Pour cette raison, depuis trois mois, les Elus légitimes du peuple, vous pouvez constater que le taux de change, que nous avons trouvé à 2.870 tourne autour de 2.850 – 2.870 grâce à une coordination des politiques monétaire et budgétaire que nous avons mise en place », a-t-il relevé.

Concernant le dépassement budgétaire constaté dans le chef de certaines institutions, le ministre des Finances en a appelé à la conscience des députés nationaux de reconnaitre que les effets de guerre à l’Est du pays, la nécessité d’organiser les élections générales sur l’ensemble du territoire national ont exercé une pression sur le Trésor public entrainant ainsi l’augmentation des dépenses exécutées en faveur de certaines institutions publiques à caractère sécuritaire et stratégique.

« Les questions liées au dépassement préoccupent votre gouvernement qui envisage de les résoudre de manière progressive et définitive avec le basculement du budget en mode programme dont le processus est en cours et irréversible. L’objectif de notre gouvernement est de garantir une gestion saine et équitable de l’Etat conformément aux lois et règlements de la République », a déclaré Doudou Fwamba.

Pour ce qui est du paiement de la dette intérieure, il a rassuré dans la foulée, que le gouvernement Suminwa, sur instruction du Président de la République, a développé une stratégie pour s’assurer du respect de la procédure. C’est ainsi qu’il a annoncé la suspension du paiement de la dette intérieure afin d’implémenter les mécanismes d’exécution de cette stratégie qui repose sur des critères clairs et objectifs de manière et qui bénéficie de l’accompagnement du Fonds monétaire international (FMI). L’objectif, a-t-il souligné, est d’éviter que le ministère des Finances sélectionne de manière subjective des personnes à payer.

José BABIA

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