Après la débâcle budgétaire de 2023, le gouvernement Suminwa veut prendre le taureau par les cornes pour ne plus plonger dans les mêmes travers que son prédécesseur. Pour ce faire, Judith Suminwa compte sur l’implication et l’expertise de l’intraitable Jules ALINGETE afin de rationaliser cette fois-ci les dépenses de l’État et maximiser les recettes de l’État.
Sans attendre, la première ministre a présidé une séance de travail avec une délégation de l’Inspection Générale des Finances (IGF), conduite par l’inspecteur général-chef de service, Jules Alingete.
Au cours de cet échange hautement stratégique, la cheffe du gouvernement a donné des orientations clés pour une implication continue de l’IGF dans la gestion des finances publiques, la mobilisation des recettes prévues dans le budget 2025 et la gouvernance des entreprises publiques.
Autrement dit, Judith Suminwa veut voir l’IGF jouer un rôle central dans la rationalisation des dépenses et l’augmentation des recettes.
Beaucoup d’observateurs saluent cette démarche de la Cheffe du Gouvernement, laquelle soumettra, sans doute, les ministres et les mandataires publics, à faire valider leurs dépenses par l’IGF afin d’éviter les dérapages enregistrés dans l’exécution des budgets antérieurs et garantir la transparence dans la gestion des deniers publics.
« Il est essentiel de travailler main dans la main avec l’IGF pour garantir une gestion rigoureuse des ressources de l’État et réaliser les objectifs ambitieux du budget 2025», souligné la patronne du gouvernement congolais.
L’IGF DÉJÀ PRÊTE POUR LA BATAILLE
Prenant la parole à son tour, Jules Alingete n’est pas allé par le dos de la cuillère pour prendre la mesure de l’engagement de la Première Ministre et marquer son accord à contribuer pleinement à la mise en œuvre des priorités gouvernementales.
« Nous avons identifié les actions à mener pour garantir le succès du budget 2025, tant au niveau de la rationalisation des dépenses publiques que de la mobilisation des recettes », a fait savoir le patrouilleur en chef.
Il convient de signaler en outre que les discussions ont permis d’aborder des mesures concrètes pour renforcer la gouvernance des entreprises publiques afin qu’elles jouent un rôle essentiel dans la relance économique et la stabilité financière du pays.
Beaucoup d’établissements publics sont actuellement sous perfusion par manque d’orthodoxie dans la leur gestion.
Cependant, la détermination commune Suminwa -Alingete de renforcer l’action gouvernementale sonnera le glas à cette situation et permettra de garantir une gestion des ressources au service de la population congolaise.
Pour des analystes avisés, bien que ce tandem soit indispensable, il va falloir que la Première Ministre ne se limite pas là si elle veut laisser des traces à la Primature. Elle devra, en plus, instaurer un cadre permanent de discussions hebdomadaires avec les Ministères de l’Intérieur, du Plan, des Finances, du Budget, du Commerce extérieur et l’IGF.
Ce cadre lui permettra de définir une meilleure trajectoire dans ses décisions et d’évaluer à mi parcours ses actions entant que Coordonnatrice de l’action gouvernementale.
Signalons que cette séance de travail intervient après l’adoption successive à l’assemblée nationale du projet de reddition des comptes 2023 et du budget 2025. Le débat général sur ces deux projets lois de haute portée économique pour le pays a révélé d’importants dérapages budgétaires en 2023 avec en toile de fond 51,2% des dépenses budgétaires effectuées en mode d’urgence et en violation des procédures édictées par la LOFIP. Cette situation entretenue par un groupe d’individus qui ont fait sourde oreille aux conseils de l’IGF. La reddition des comptes 2023 a embarrassé toute la nation et interpelle au plus haut point la Cheffe du gouvernement qui ne veut plus revivre la même tragédie dans la gestion des ressources budgétaires en 2025.
Martinez NGYALUKA