« Je viens en pèlerin (…) après des années de guerre et de terrorisme », a déclaré le Saint Père depuis Bagdad où il séjourne avec des étapes prévues notamment à Najaf, ville sainte du Sud puis à Erbil, Kurdistan irakien, ou bien encore à Mossoul, ex- bastion de l’organisation Etat islamique. Le pape François a atterri à Bagdad cet après-midi, une première étape de sa visite. C’est historique pour un souverain pontife de fouler le sol irakien, un pays où les chrétiens sont minoritaires. C’est un voyage dans ce berceau de la civilisation et de trois grandes religions monothéistes.
Pendant ces trois jours, le Saint -Père va se déplacer en hélicoptère et en voiture blindée et fermée, contrairement à son habitude. L’un des voyages les plus dangereux qu’il a effectués, souligne le site de Franceinfo. Dix roquettes tirées sur une base américaine à 250 kilomètres de Bagdad ce mercredi dernier, la situation semble ne pas inquiéter le cardinal Fernando Filoni qui est ancien nonce en Irak : « On ne peut pas dire que le Saint – Père visite des pays lorsqu’il y a la paix, lorsque c’est tranquille. L’Etat irakien a certainement fait tout ce qui est possible pour la sécurité de tout le monde ». L’Eglise doit être là où il y a de la souffrance, là où il y a des problèmes, poursuit le cardinal.
Les risques sont aussi diplomatiques dans un Proche-Orient zébré de fortes tensions confessionnelles et où les seules visites d’un chef de l’Eglise catholique étaient jusqu’ici celles de Paul VI en Israël et Jordanie, en 1964, et Jean – Paul II en Egypte, Israël, Jordanie, Territoires palestiniens et Syrie en 2000-2001.
Le pontificat catholique s’entretiendra aussi avec Moustapha al – Kadhimi, le Premier ministre, puis le Président Barham Saleh.
Victoria Ndaka
