Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a accordé une audience, lundi 21 juin 2021, à l’ambassadeur du Canada en RDC Benoît Pierre Laramée dans son bureau de travail. Leurs échanges ont porté sur le renforcement de la coopération sur le plan financier entre les deux pays.
Au cours cette rencontre, il a d’abord été question de faire le point sur la volonté commune de deux parties de peaufiner des stratégies solides pouvant permettre à la RDC d’investir, de manière transversale et à travers son territoire avec l’appui substantiel du Canada, dans les secteurs des mines, de l’environnement. Et ce, sur base d’une politique rigoureuse de préservation des forêts pour lutter contre le changement climatique qui angoisse le monde entier.
Au terme de ce tête-à-tête, le diplomate canadien a déclaré: «la RDC doit quitter le stade d’un pays potentiellement riche pour devenir un pays réellement riche, en s’appuyant sur la praxis en ce qui concerne la gestion des finances publiques, gage de la stabilité du cadre macro-économique». De son avis, pour y arriver, il est inexorable de lutter efficacement contre un certain nombre de tares, comme la concussion et la corruption, qui constituent une véritable pierre d’achoppement au décalage économique.
Pour matérialiser les objectifs du développement durable en RDC, a ajouté l’ambassadeur Benoît Pierre Laramée, il y a lieu de mettre en place des mécanismes d’accompagnement dans le secteur minier en vue d’exécuter les dispositions contenues dans le code minier en dépit de quelques controverses dont il continue à faire l’objet. Il a poursuivi en faisant que le secteur minier étant le Hub de l’économie congolaise, il requiert une attention soutenue par le leadership politique congolais dans l’optique d’optimiser la collecte des impôts sans état d’âme et sans complaisance, et de prendre toutes les précautions d’usage pour ce qui concerne des négociations des conventions avec des tiers.
Au demeurant, l’argentier national et son hôte ont scruté avec méticulosité la question de l’harmonisation du climat des affaires, devenue un critère de crédibilité et de persuasion dans le choix des pays à propos dans le business. Ils ont de ce fait passé en revue divers facteurs à même de faciliter les échanges commerciaux non seulement avec le Canada, mais aussi avec d’autres pays, pour ainsi permettre au Grand Congo d’attirer les multinationales pour des partenariats à moyen et long terme.
Avant de prendre congé du ministre congolais des Finances, l’ambassadeur Benoît Pierre Laramée a rassuré que le Canada compte pérenniser son soutien multisectoriel à la RDC par le Fonds monétaire international et la Banque Africaine de Développement (BAD). Lequel soutien date de plusieurs décennies.
Ezéchiel MONTEIRO