Published
5 ans agoon
By
RedactionUne nouvelle page s’est ouverte à l’Assemblée provinciale de Kinshasa depuis l’élection des membres du Bureau définitif. Les fossoyeurs de la ville province de Kinshasa se trouvent désormais dans l’œil du cyclone. Avec à sa tête le député provincial Godefroid Mpoyi Kadima (Président) secondé par Francis Tshibalabala comme Vice-président, Léon-Junior Nembalemba comme Rapporteur, Mme Marie Mutinga Kiet comme Rapporteur- adjointe et Papy Epiana comme Questeur, le Bureau définitif de l’APK est plus que déterminé à donner une nouvelle impulsion dans la gouvernance de la ville de Kinshasa. L’action est saluée par toute la nation et d’autres chambres délibérantes du pays même le parlement national promettent d’emboiter le pas aux députés provinciaux de Kinshasa.
Godefroid MPOYI a annoncé ses couleurs depuis sa prise des fonctions par un discours on ne peut plus interpellateur et engageant à l’amélioration de la gouvernance et à la lutte contre les antivaleurs qui rongent la capitale congolaise. « … je veux m’investir pour combattre sans concessions aucune la corruption, la concussion et le coulage des recettes dans le but de rompre avec les pratiques du passé, décriées par tous », a martelé Godefroid Mpoyi.
Et les effets ont été immédiats entre autre l’arrestation du Président du Bureau sortant Roger Nsingi pour détournement des véhicules faisant partie du charroi automobile de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, l’obligation faite aux membres du Bureau provisoire de rendre compte de leur gestion financière en apportant les preuves de la traçabilité de toutes les dépenses, et la série d’interpellations visant les gestionnaires de la ville notamment le Ministre provincial des Finances, le Directeur de la DGRK, celui du FONAK, pour s’expliquer sur leur gestion et les soupçons d’une gabegie financière inédite.
Les limousines récupérées
Sans intention de règlement des comptes, le Président Godefroid Mpoyi avait pris son temps de convoquer les membres du bureau Nsingi pour échanger avec eux et leur demander de remettre tous les biens appartenant à l’APK. Mais ces derniers ont multiplié des subterfuges pour faire croire à leurs successeurs que les limousines leur appartenaient alors que celles-ci étaient le fruit d’une dotation de l’Union européenne au Bureau de l’APK.
Après un ultimatum de 48 heures, Godé Mpoyi a saisi le Commissariat provincial de la police de Kinshasa pour traquer les détourneurs qui a mis aux arrêts Roger Nsingi. L’opération a permis à la police de récupérer deux véhicules et contraint d’autres membres du Bureau sortant de restituer à l’APK quatre autres jeeps officielles emportées.
Junior Nembalemba : « Kinshasa n’est pas vendre ni à brader »
Pour le Rapporteur Léon-Junior Nembalemba, il s’agit d’un signal fort que voudrait donner l’APK à travers cette opération à tous ceux qui se livrent au coulage des recettes et au bradage du patrimoine de la ville. « Kinshasa et son patrimoine ne sont pas à vendre, ni à brader. Comme l’a martelé le président du Bureau de l’Assemblée Provinciale dont je suis Rapporteur, le mandat des élus provinciaux de Kinshasa aura comme épine dorsale le contrôle drastique des finances urbaines et du fonctionnement de la ville de Kinshasa en vue de participer activement à l’amélioration des conditions de vie des kinois et de redorer le visage de notre ville », a martelé le plus jeune député provincial de Kinshasa.
Il signale, en outre, que cette « opération réussie avec le concours du Commissariat provincial de la Police de Kinshasa n’est que le début d’une longue série d’actions que l’Assemblée Provinciale de Kinshasa va mener au cours de cette législature pour sonner le glas au bradage du patrimoine de Kinshasa et permettre aux Kinois de rentrer dans leurs droits ».
Guy Matondo démis de ses fonctions
Deux semaines après cette mise en garde et la traque l’arrestation de Roger Nsingi, le Bureau de l’Assemblée provinciale a interpelé le Ministre Provincial des Finances, Guy Matondo, pour s’expliquer sur la gestion des Finances de la ville de Kinshasa.
Dans son interpellation, le député provincial Didier TE LITHO accusait Guy Matondo d’avoir hypothéqué les recettes de la ville de Kinshasa depuis plus trois ans au profit des prétendus investisseurs privés et d’entretenir plusieurs comptes bancaires fictifs.
La motion d’interpellation a été soutenue par deux autres élus provinciaux notamment Jean Ngoy de Masina et Dolly Makambo de la Gombe qui détiennaient des documents accablants sur la megestion du Gouvernement Provincial sortant de Kinshasa.
Godefroid Mpoyi a tapé du poing sur la planche en engageant son Bureau à accélérer la procédure d’interpellation afin que le Ministre provincial des Finances réponde devant les députés avant la démission du gouvernement provincial intérimaire.
Si les faits à la charge du Ministre Guy Matondo se confirmaient, « nous pouvons saisir la justice », a menacé Godé Mpoyi. Des observateurs avisés ont fait savoir que cette poursuite n’épargnerait pas sans doute la tête du Gouverneur sortant André Kimbuta en tant que chef de l’exécutif provincial.
Un mandat de l’espérance
Tout porte à croire que l’arrivée de Godé Mpoyi ainsi que de ses coéquipiers Françis Tshibalabala, Léon Junior Nembalemba, Papy Epiana et Mutinga Nkiet au perchoir de l’Assemblée provinciale de Kinshasa est une aubaine pour la population kinoise. Une équipe dynamique et déterminée à faire bouger les lignes de la gouvernance de Kinshasa afin de redonner espoir aux Kinois.
La capitale congolaise est en proie à plusieurs antivaleurs nées du déficit managérial, de la mal gouvernance et de manque de volonté politique au sommet. Le gouverneur sortant de Kinshasa s’était illustré comme un champion des arrêtés mort-nés, les édits et autres décisions importantes prises à l’APK soufraient d’exécution à cause du manque de contrôle dû à une cohabitation suicidaire entre cet organe délibérant et l’Hôtel de ville de Kinshasa.
Conséquence, le bilan de l’APK était confondu à celui de l’exécutif provincial à cause de la passiveté voire, la complicité tacite des députés provinciaux, et la ville a été livrée aux jouisseurs ayant installé un système de megestion qui ne dit pas son nom
La fougue du nouveau Bureau définitif de l’APK inspire donc une démarcation légitime avec le passé afin de s’attaquer aux maux qui rongent Kinshasa entre autres la délinquance juvénile avec en toile de fond le phénomène « kuluna », l’insalubrité, la prolifération des débits de boisson, le chômage, l’anarchie dans la fixation du tarif de transport en commun, du taux des loyers, le délabrement de la voirie urbaine, l’absence d’urbanisation dans plusieurs quartiers périphériques de la capitale, le conflit de compétences entre le gouvernement centrale et l’exécutif provincial, etc.
Des soupçons de corruption non fondés
Le pasteur Godé Mpoyi a réaffirmé sa volonté de combattre les antivaleurs dans une de ses prêches dominicales devant ses ouailles de Bandal. « Vous ne m’avez pas élu pour voter des fumeurs de chanvre même s’ils sont le choix de mon regroupement politique. Vous m’avez élu pour vous défendre et défendre l’intérêt de la ville… », s’est justifié le patron de l’Assemblée provinciale en réponse aux soupçons de corruption des élus provinciaux par les candidats sénateurs. Soupçons rejetés en bloc par le Président de l’APK qui a évoqué la présence d’un membre de l’UDPS au Bureau alors que ce parti n’a 25 députés pour faire passer un candidat.
La base de l’UDPS qui avait déploré la défaite de ses candidats sénateurs, n’a pas tenu compte du fait ce parti avait réussi à obtenir le poste de Vice-président Françis Tshibalabala au Bureau de l’APK alors qu’il n’a que 12 députés provinciaux. Les députés provinciaux étaient donc libres de voter par rapport au profil ou au projet du candidat ou encore par rapport au jeu d’alliance sans être corrompus.
Hanté par l’appétit d’ordre et du changement, Godé Mpoyi met aussi le cap sur l’éradication de l’insalubrité qui fait Kinshasa, une ville fantôme. Pour ce faire, l’APK entend mettre en place une Commission permanente chargée de l’environnement pour faire le suivi et l’évaluation du programme d’assainissement dans toutes les 24 communes de Kinshasa.
Le Mandat