Grâce à ses entreprises sœurs oeuvrant dans le secteur extractif en RDC, la part de la Chine dans la production de cobalt devrait atteindre « la moitié de la production mondiale »dans les deux prochaines années.
C’est ce qu’a révélé Darton commodities, dans son rapport négociant en cobalt basé au Royaume Uni.
Du fait que ses contraintes d’approvisionnement liées au Covid-19 sont atténuées, la Chine a intensifié ses opérations existantes et plusieurs nouvelles mines ont été remises en service.
Eurasian Resources Group et le chinois CMOC Group Ltd, qui ont également d’importantes opérations au Congo ont suivi la société suisse Glencore PLC en tant que le plus gros producteurs de cobalt.
Selon ce rapport, l’activité de raffinage a atteint 140.000 tonnes en 2022, donnant au pays une part mondiale de 77% de la capacité de raffinage.
Le prix du métal, renseigne la même source, a atteint un prix creux de 32% ce mois-ci dans un contexte de forte augmentation de la production.
La Chine renforce son contrôle sur l’approvisionnement en cobalt. D’après le même rapport l’offre mondiale pourrait atteindre environ 210.000 tonnes cette année, en hausse de 24% par rapport à 2022 tandis que la demande augmentera de 8% pour atteindre 205000 tonnes.
Selon Tom Price, analyste de Liberum dans un entretien à Reuters, a relevé que le prix du cobalt pourrait être affecté sur le marché mondial. A l’en croire, les prix devraient atteindre en moyenne 54 840 dollars la tonne cette année 50 320 dollars en 2024, contre 63 739 dollars l’an dernier.
En outre, le prix du cobalt pourrait encore baisser si Tenke Fungurume, la deuxième plus grande mine de cobalt au monde détenue par CMOC, est autorisée à reprendre ses exportations depuis la RDC après qu’un différend fiscal à conduire à une interdiction d’exportation en juillet dernier.
Malgré l’interdiction des exportations par les autorités congolaises, dénoncent des sources proches de ladite entreprise, Tenke Fungurume a continué de produire.
Nicolas Kayembe