La Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) a, dans un communiqué parvenu ce samedi à Lemandat.cd, condamné de manière vigoureuse le regain de violences à Butembo dans la province du Nord-Kivu. Cinq policiers ont été tués vendredi au cours d’une nouvelle attaque attribuée aux rebelles Maï-Maï.
La force onusienne exprime sa solidarité aux autorités congolaises à la suite de l’assassinat d’agents des forces de défense et de sécurité et des membres de la population civile dans la ville.
« La Mission est extrêmement préoccupée par l’hostilité grandissante, les menaces contre la population, les agents assermentés et le personnel des Nations Unies. Elle déplore également les nombreux actes de vandalisme constatés sur place », rapporte le communiqué.
Dans la foulée, la Monusco appelle à « l’apaisement et à la responsabilité tous les acteurs politiques et de la société civile, les autorités coutumières et religieuses, et les populations locales pour le rétablissement de la loi et de l’ordre à Butembo ».
Par la même occasion, elle réitère sa détermination à assurer son mandat de protection des civils et de soutien aux forces de défense et de sécurité congolaises.
La situation est tendue à Butembo depuis le début de la semaine. Mercredi, trois personnes, dont deux policiers, ont été tuées et plus de 800 détenus se sont évadés dans la nuit de mardi à mercredi pendant l’attaque de la prison centrale de Kakwangura à Butembo.
Selon l’armée, cette attaque est l’œuvre des ADF, avec la complicité de miliciens Maï-Maï locaux. L’opération a permis la libération d’un combattant ADF ainsi que de douze femmes identifiées comme ayant des liens avec ces combattants.
NK