Une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU en visite en RDC a échangé samedi à Goma avec le gouverneur militaire du Nord-KiVu Constant Ndima, alors que l’est du pays est en proie à des violences opposant l’armée à la rébellion du M23, à cause de l’exploitation illégale des ressources naturelles.
Après plusieurs annonces d’arrêt des hostilités restées sans effet ces derniers mois, un cessez-le-feu était censé entrer en vigueur mardi.
Mais les combats se sont poursuivis dans la province du Nord-Kivu, où le M23 continue d’étendre son territoire.
“ Ndima a décrit l’exploitation illégale des ressources naturelles comme un facteur alimentant le conflit dans l’Est de la RDC ”, indique une source proche de Goma.
“ Il a noté que le Nord-Kivu est doté de minéraux stratégiques qui ont attiré l’implication des sociétés multinationales et des pays voisins pour exploiter ces ressources, ce qui à son tour a compliqué la situation sécuritaire ”, ajoute-t-elle.
Le gouverneur a aussi évoqué la nécessité de mettre en œuvre le protocole contre l’exploitation illégale des ressources naturelles, adopté en novembre 2006 dans le cadre de la CIRGL, notamment en prenant des mesures pour identifier et tracer les minerais illégalement exploités de la RDC.
Outre le M23, l’est congolais est en proie aux violences de multiples autres groupes armés. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une nouvelle attaque attribuée aux rebelles ADF (Forces démocratiques alliées), affiliés au groupe jihadiste Etat islamique, a fait plus de 40 morts.
Nicolas Kayembe