Le gouvernement congolais attend l’effectivité du cessez-le-feu décrété par les rebelles du M23 avant d’y croire.
Les se poursuivent dans l’Est de la RDC, en dépit de l’annonce le 03 mars à Luanda d’un nouveau cessez-le-feu accepté par la rébellion du M23.
Patrick Muyaya, ministre congolais de la communication et médias a estimé mardi lors d’un briefing devant la presse que le “M23 n’est pas à sa première annonce”.
“ Ce n’est pas le premier cessez-le-feu annoncé par ce mouvement terroriste ”, a-t-il déclaré. Pour lui, le Gouvernement central ne sera convaincu du cessez-le-feu par le M23 qu’à la fin du processus en suivant toutes les étapes notamment le cessez-le-feu, le retrait des territoires occupés, le cantonnement, le désarmement et la démobilisation dans le cadre du Programme DDRCS.
Mardi matin, alors que le cessez-le-feu était prévu à 11 heures, les affrontements se sont poursuivis et les deux parties s’accusent mutuellement d’avoir lancé des attaques sur leurs positions.
Répondant à la question sur les réservistes de l’armée annoncée par son collègue de l’Enseignement supérieur, Muhindo Nzangi, le porte-parole du gouvernement a indiqué qu’“il est hors de question d’intégrer les groupes armés parmi les réservistes”.
Il a précisé qu’il y a les critères à remplir pour être réserviste. Ceux qui voudront faire partie de “la réserve” seront soumis à un test de niveau et doivent remplir les conditions d’admission notamment avoir au moins 18 ans, une bonne moralité et ne jamais avoir été condamné pour des crimes.
Le nouveau cessez-le-feu annoncé intervient après l’échec de toutes les précédentes initiatives régionales lancées pour mettre fin à la progression du M23 ces derniers mois dans le Nord-Kivu.
Le 03 mars à Luanda, la présidence angolaise, désignée par l’Union africaine médiatrice dans cette crise, annonçait un nouveau calendrier de cessation des hostilités, débutant ce mardi à midi avec l’arrêt des combats “dans toute la région orientale de la RDC”.
La rébellion majoritairement tutsi du M23, restée en sommeil pendant près de dix ans, a repris les armes fin 2021. Kinshasa accuse le Rwanda de la soutenir, ce qui a été corroboré par des experts de l’ONU, bien que Kigali s’en défende.
Nicolas Kayembe