Dans le cadre de la clôture de ses activités du mois de mars dédié à la femme, l’honorable Nathalie Bul’An’Sung s’est confiée à la presse pour un tour d’horizon sur le combat pour le leadership féminin en RDC et sa lutte pour le bien-être de la femme congolaise. Une interview à lire absolument.
Le Mandat : Pourriez-vous vous présenter au public qui vous suit à l’instant?
Nathalie Bul’An’Sung: Je suis Mme Nathalie Bul’an’sung Sanata, mariée et mère de 3 enfants, élue du Kwango, Rapporteur Adjoint du sénat, femme entrepreneure, actrice du développement et Présidente de la Fondation Nathalie Bul’an’sung »FONABU en sigle »…
Le Mandat : Vous êtes Rapporteur Adjoint du Sénat qui vient de démarrer les travaux de la session ordinaire de mars. Quelle est votre impression sur les premiers jours de votre mandat au Bureau de la chambre haute?
Nathalie Bul’An’Sung: Devant ce mandat, je mesure le poids de la responsabilité, le devoir d’un travail dans les normes et relever les défis dans la prestation des services attendus par la Nation et la population devant qui je suis redevable.
Le Mandat : Le mois de mars touche déjà à sa fin. Quels sont les souvenirs que vous garderez de ce mois en rapport avec la lutte pour le leadership féminin ?
Nathalie Bul’An’Sung: Certes le parcours est long, beaucoup de choses ont été réalisées, un pas est franchi, ce dont nous remercions les parties prenantes à cette lutte. Nous en avons longuement discuté avec la Première Dame à l’occasion de la célébration de la journée du 08 Mars. Nous nous serrons les coudes afin que les choses changent. Bravo à elle et à S.E Félix Tshisekedi qui, par ses interventions, ne cesse de rappeler cette donne. Tandis que beaucoup reste à faire. Ma joie est double d’être élue membre du bureau du sénat au mois de la femme et d’avoir dans la mesure du possible oeuvré pour l’amélioration des conditions de nos mamans surtout dans les milieux ruraux, spécialement les mamans du Kwango et de Popokabaka.
L’honorable Nathalie Bul’An’Sung posant avec la Première Dame Denise Nyakeru Tshisekedi
Le Mandat : Quelles leçons tirez-vous de la célébration de ce mois de mars 2021 pour votre lutte en tant que femme leader?
Nathalie Bul’An’Sung: Merci bcp de la question, je tire deux leçons.
La 1ère, c’est que nous devons éviter de tomber dans la routine qui consiste à faire porter des pagnes aux mamans en ce mois et oublier leurs droits à la suite.
La seconde leçon, est celle fondée sur l’espoir car tout est possible à la femme qui croit. Demain sera encore meilleur qu’aujourd’hui.
Le Mandat : Le combat des femmes leaders est plus souvent centré sur la parité que l’amélioration des conditions de vie de la femme. Quel est votre commentaire ?
Nathalie Bul’an’Sung:J serai satisfaite quand ce slogan deviendra une réalité. Que la situation de la femme et de toute femme change positivement.
C’est ce qui m’intéresse.
Le Mandat : Pourquoi ce combat se limite souvent à une certaine élite de la junte féminine et que faut-il faire pour impliquer la femme rurale dans la lutte que vous menez ?
Nathalie Bul’A »Sung: Cet état de choses m’a motivé à créer un cadre, la Fondation Nathalie Bul’an’sung »FONABU » pour encadrer et canaliser les intérêts de la femme surtout celles qui sont vulnérables, victimes de bcp d’abus, celles qui luttent pour la survie des ménages, ces femmes héroïnes sur qui repose tout le poids de la famille. Ma structure prône et travaille jour et nuit pour leur autonomisation. Des actions importantes sont menées à la capitale et à l’intérieur des provinces.
Le Mandat :Quels sont les obstacles à franchir en RDC sur la route de l’émancipation de la femme et comment y parvenir?
Nathalie Bul’an’Sung: Nous devons briser la glace, les murs de séparation, les préjugés sociaux et la stigmatisation. Ce n’est pas facile mais ce n’est pas impossible.
Le Mandat : La formation du gouvernement de l’Union Sacrée est imminente. Qu’attendez-vous du Chef de l’État Félix Tshisekedi et du Premier Ministre Sama Lukonde ?
Nathalie Bul’An’Sung: Dans nos pourparlers au sein et en dehors des institutions, nous militons pour que la constitution soit respectée.
Ce n’est pas un cadeau offert à la femme par miséricorde mais plutôt un droit.
Je suis convaincue que les autorités y accorderont une grande importance.
Le Mandat : Si c’était à refaire, que voudriez-vous être ?
Nathalie Bul’An’Sung: Aaah!
Si c’était à refaire, je serai toujours fière d’être femme qui apporte le sourire, l’espoir aux autres.
Le Mandat :Quelles sont les perspectives d’avenir de l’Honorable Nathalie Bul’an’sung ?
Nathalie Bul’an’Sung: Mes perspectives sont celles de servir le peuple et la Nation où que la providence divine en décidera.
Le Mandat : Pourquoi la population de Popokabaka, votre fief naturel vous appelle la Moïsette?
Nathalie Bul’An’Sung: Elle est la mieux placée pour vous répondre.
Je pense que vous êtes chrétien, vous connaissez l’histoire de la Bible. Nous travaillons pour soulager tant peu soit-il la misère que Pharaon a imposée sur l’humanité et particulièrement sur les femmes.
Le Mandat : Merci beaucoup Honorable de cette opportunité.
Nathalie Bul’an’sung: C’est à moi à vous remercier.