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Conflit Teke-Yaka : les autorités de l’espace grand Bandundu dénoncent une main noire

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Le conflit inter-ethnique qui opppse, depuis le début du mois d’août, les Teke aux Yaka est devenu l’un des plus meurtriers du pays, en dépit du passage de la mission gouvernementale pour favoriser le retour de la paix dans le territoire de Kwamouth (Maï-Ndombé).

Dans la cité de Kwamouth à une centaine de kilomètres de la capitale Kinshasa, a été le théâtre de violents affrontements à l’arme blanche, entre les membres de deux communautés Teke et Yaka. D’un côté la communauté Teke se considère comme originaire et propriétaire des villages situés au long du fleuve Congo sur une distance d’environ 200km, de l’autre côté la communauté Yaka venue s’installer après. Selon certaines sources, les Teke s’opposent au non originaire (Yaka) pour avoir installé un chef coutumier en remplacement d’un autochtone Teke. S’ajoute à l’origine de ce conflit la taxation des Yaka par les autorités coutumières Teke.

Reçu ce lundi 03 octobre par le Président de la chambre basse du Parlement Christophe Mboso, le gouverneur du Kwango confirme que le conflit Teke-Yaka résulte de l’augmentation de la redevance coutumière et de l’intronisation d’un chef coutumier Yaka à Kwamouth par un « faux Kyamfu, mais appartenant à la famille chefale », acte qu’il a condamné.

Pour Jean-Marie Peti-Peti, le « faux Kyamfu a commis une bêtise sincèrement incroyable. On ne pensait pas qu’il pouvait arriver jusque-là ».

De son côté, Rita Bola, gouverneure de la province de Maï-ndombe alerte que le pays est en guerre. « Pour moi, le pays est en guerre. S’ils ont choisi Kwamouth, c’est parce que c’est l’entrée de Kinshasa ». Rita Bola attend des fortes décisions venant du président de la République Tshisekedi. « Et nous voulons que les décisions se prennent en temps et à l’heure. En temps et à l’heure afin d’agir. Nous sommes infiltrés, il y a une main noire, alors attaquons le problème à la source et sécurisons nos territoires », a-t-elle martelé.

Limitrophe de deux départements de la République du Congo (Brazzaville) et cinq provinces de la République démocratique du Congo, la province de Maï-ndombe a été victime de conflits communautaires fin décembre 2018 dans la territoire de Yumbi, des violences qui avaient opposés de membres des ethnies Ntende et Nunu causant la mort d’au moins 500 personnes, selon un décompte officiel de Nations unies.

Nicolas Kayembe

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