La fronde contre Augustin Kabuya divise les membres de l’UDPS et surtout les Forces du progrès, la bouillante milice qu’il a promue au sein du parti présidentiel. Plusieurs de ces partisans rejoignent le camp du frondeur Eteni Longondo qui accuse l’actuel secrétaire général de l’UDPS de n’avoir pas organisé le parti, de favoriser la division au sein du parti et de la classe politique, des sorties médiatiques inopportunes et le partage tribal des postes.
Aussi, le Camp Eteni Longondo soutenu par la franche majorité des membres de l’UDPS , charge Augustin Kabuya de frustrer les partenaires politiques de l’Union Sacrée et de s’attaquer sans vergogne aux adversaires politiques en incitant sa milice des forces du progrès à à des attaques ciblées qui ont contraint certaines personnalités et opposants en exil. C’est le cas de Franck Diongo, le président MLP caillassé à sa résidence de Ngaliema pour avoir critiqué la gestion du président Tshisekedi.
C’est aussi le cas du militant du PPRD Tshaba Mukinayi Félix lynché en février 2024 par les militants pro Kabuya, membres des forces du progrès.
Une bagarre rangée avait éclaté le 11 février 2024 entre les éléments de la police du sousciat Kasavubu et quelques militants du PPRD, le parti de l’ancien Président Joseph Kabila, venus exiger la relaxation de leur camarade arrêté pour offense au Président Félix Tshisekedi, avait indiqué le capitaine Samy Mayengele interrogé par notre reporter.
A en croire cet OPJ, le militant du PPRD Tshaba Mukinayi Félix a été tabassé par les Forces du Progrès, une milice du parti présidentiel, puis emmené au sous commissariat pour avoir, selon ses détracteurs, insulté le chef de l’État Félix Tshisekedi en marge d’un rassemblement des parlementaires debout.
Tshaba Mukinayi aurait qualifié les parlementaires debout de l’UDPS « d’esclaves » et Tshisekedi « d’un président corrompu et amorphe face au Rwanda « .
Les partisans de l’UDPS se sont déchaînés après avoir découvert qu’il était militant du PPRD, l’un des partis rivaux à l’UDPS.
Devant l’OPJ, Tshaba Mukinayi a révélé que les parlementaires debout de du parti présidentiel auraient aussi critiqué au auparavant l’ancien chef d’État Joseph Kabila qu’ils accusent d’être le parrain du mouvement rebelle M23. Ce qui aurait entraîné la réplique de Tshaba Mukinayi qui était de passage.
Traîné vers un sous ciat de la police dans la commune de Kasavubu, l’infortuné a été chargé d’outrage au chef de l’État, l’infraction collée à tous ceux qui osent s’attaquer au régime actuel ou à la gestion de Félix Tshisekedi.
Quand la nouvelle avait parvenue rapidement au siège du PPRD d’où quelques partisans sont partis pour secourir et obtenir la libération de leur collègue.
Une vive altercation s’en est suivie entre les forces de l’ordre et les militants pro Kabila qui ont réussi à faire évader Tshaba Mukinayi Félix.
Mais trois des militants du PPRD ont été arrêtés le même jour par les agents de la Police d’intervention de rapide venus en renfort et qui continuent de rechercher les fugitifs surtout l’instigateur de l’incident Tshaba Mukinayi pour les déférer devant la justice.
C’est toutes ces méthodes totalitaires de répression couplées à la gestion trop partisanes du parti,qui ont frustré ceux jugent indigne Augustin Kabuya de diriger le parti.
Les étonnant chantres de l’État de droit pensent que le SG Kabuya fait perdre du temps sur les critiques contre le Chef de l’État dans un contexte de crise généralisée alors que le pays a besoin de plus de cohésion pour stopper les rebelles du M23 et Corneille Nanga soutenus par le Rwanda.
Quoiqu’il en soit, quelques redoutables forces du progrès restent encore loyaux à leur SG et le risque d’implosion semble inévitable.
Rex Yakorum