En RDC, le taux d’accès à l’électricité dans les zones rurales n’est à peine que de 6 %, soit parmi les plus faibles du monde.
Le président de la République Félix Tshisekedi a relevé plusieurs plaintes des clients de la Société nationale de l’électricité (SNEL) lors de la réunion du Consei des ministres tenue vendredi dernier.
Les abonnés de la SNEL et des entreprises du secteur privé demandent l’amélioration de la production d’électricité. “Cette situation qui freine le développement du pays ne doit pas perdurer”, a martelé le garant de la Nation.
En RDC, les seuls districts du pays où le taux d’accès à l’électricité atteint ou dépasse 20% sont Kinshasa, Sakania, Kipushi, Beni et Moanda. Les 12 autres districts ont un taux d’accès inférieur à 5%. Ainsi, le sous-développement du réseau électrique crée des opportunités de fourniture d’électricité hors réseau et en énergie solaire domestique dans la plupart des régions du pays.
A en croire le chef de l’Etat, les infrastructures relatives à l’électricité demeurent prioritaires et nécessitent un traitement diligent au niveau du gouvernement pour le développement du pays.
Sur ce, il a chargé le minstre des Ressources hydrauliques et d’électricité ensemble avec le DG de la SNEL, de présenter lors du prochain conseil des ministres :
1. Un rapport sur les investissements privés et publics réalisés les dix dernières années et l’impact qu’ils ont eu sur l’offre d’électricité sur le marché national ;
2. L’utilisation des fonds privés reçus par la SNEL dans le cadre de contrat de fourniture d’électricité ;
3. Un programme d’urgence permettant, en dehors du Programme de développement local des 145 Territoires (PDL 145T), de réduire progressivement le gap entre l’offre et la demande sur le marché congolais d’électricité.
Depuis 1923, l’industrie congolaise de l’électricité exploite seulement 3% des ressources énergétiques du pays.
Actuellement, plus de 96% de la population en RDC utilise le bois et le charbon de bois pour cuisiner, tandis que la part des foyers améliorés reste négligeable.
Nicolas Kayembe