POLITIQUE

ÉDITORIAL : UN DIRECTEUR

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Diriger c’est prévoir, planifier, orienter, coordonner, imaginer, valoriser le savoir, capitaliser les ressources et répondre aux attentes. Il faut donc du cerveau et de l’imagination.

Le Directeur est donc une référence, un idéal pour les agents et un modèle de la société. Pour diriger, il faut disposer d’un certain savoir capable de réaliser quelque chose de grand. Il faut amener les gens à croire en vous. Créer une certaine empathie autour de votre personne pour que les gens trouvent en vous ce qu’ils veulent avoir ou devenir.
Malheureusement dans certaines entreprises, le poste de directeur est devenu un moyen de faire peur, de se faire de l’argent et de détruire les autres.
Le directeur devient un jaloux, un poste de défiance et de méfiance. Le directeur est devenu un homme à qui on a de devoirs et non de la déférence. Il vous rappelle qu’il est directeur car il sait que vous l’ignorez bien. Il vous dit qu’il faut m’appeler directeur car il sait qu’il ne le mérite pas. Il veut que vous vous leviez à son passage car il sait qu’il n’inspire rien. Il vous sanctionne pour se faire utile car il sait qu’il ne vaut pas la cheville par rapport à vous. Il vous impose du travail pour se faire important car il sait qu’il n’est rien sans cela. Un directeur est celui que l’on cherche et non qu’on fuit ou qu’on évite. Un directeur est un expert du pays dans un domaine.
Le directeur en RDC devient un défi et non une référence encore moins un cerveau pensant ! N’allez pas chercher la connaissance chez un directeur.

Dans l’ancien temps, le directeur inspirait, il poussait à la recherche de savoir, il était la référence et poussait au travail. Mais actuellement le directeur reste une coquille vide, une sorte de titre pour l’argent et les bénéfices du poste. Les mandataires publics ont galvaudé ce titre au point de nommer leurs enfants même les plus dingues. Ces enfants se pavanent dans les supers marchés très jeunes avec de gros moyens financiers.
Quand le directeur devient un directeur général, il lui faut encore plus de savoir et de connaissance car il sera entouré d’un collectif des connaisseurs. La capacité intellectuelle d’un directeur se remarque dans le choix de son entourage. Un directeur général intelligent cherche des collaborateurs plus intelligents que lui, tandis qu’un directeur général incompétent cherche de moins compétents que lui. Son souci est de dominer sur les faibles car il est faible. On ne peut rien attendre d’un tel directeur général. Malheureusement, Il est constaté que la plupart de dirigeants s’entourent des incapables à dessein. Ils le font dans le seul but d’avoir des gens de sales boulots ou un collectif des agents qui lui doivent tout. Je t’ai donné ce poste que tu ne mérites pas, tu me dois tout. Sans moi, tu ne serais pas là. C’est ça sa fierté. C’est la qualité des directeurs incapables et voleurs.

La déchéance sociale est consécutive à la qualité de dirigeants. Un dirigeant qui nomme des incapables et de gens de niveau faible, ce qu’il est lui-même faible. La qualité des collaborateurs démontre la qualité du dirigeant.
C’est un peu l’histoire des universités en RDC où l’on disait les enfants d’abord. Après, l’université a perdu tout son sens de savoir et devient une débauchée. Les points sont sexuellement transmissibles et les diplômes ne reflètent plus rien.

Il en sera de même dans les entreprises publiques où les agents vont tourner les pousses car personne ne voudra être dirigé par un voyou, un jaloux et un parvenu. Le directeur n’attend pas le travail de ses collaborateurs mais il inspire ses collaborateurs pour qu’ils travaillent. Un directeur qui sanctionne à tout temps est un incapable qui veut se valoriser par le travail des autres. Car un vrai directeur est celui qui peut tout faire seul. C’est lui qui vient sauver son équipe et non l’équipe qui vient sauver le directeur. Il est comme le capitaine d’une équipe. On compte sur lui pour décanter des situations. Mais si le directeur devient un porteur de beaux habits et vestes de qualité avec cravate, on est alors dans un défilé de mode et non du savoir.

En conséquence, le pays perd de sa substance intellectuelle et la faillite ne sera qu’une conséquence de la mauvaise gestion. Un directeur ne s’appuie pas sur les gens mais ce sont eux qui ont besoin de lui pour s’améliorer et se référer. Un directeur se forme et n’apprend pas ; il se renouvelle et ne se détériore pas; il se parfait et ne se perd jamais. Un directeur n’est pas un nom mais un titre que l’on mérite et qui ne se donne pas par un lien de parenté. Il est un expert sur qui l’entreprise et le pays comptent en cas de crise. Si l’on perd cette règle pour faire de directeur un poste de salaire alors ce qu’on est soi-même un salarié qui n’a pas été un véritable directeur. Car tout directeur connait la valeur de cette qualité. La première de grande qualité dans l’administration est le chef de service. Nul ne peut être directeur s’il n’a été chef de service. Et nul ne peut être chef d’un service s’il ne maîtrise le service. Tout celui qui n’a pas été chef de service et qui se retrouve directeur est un brigand, un voleur, un tricheur et un incapable, un incompétent. Car nul directeur ne peut être fier d’un poste dont il ne maîtrise rien. Sauf les idiots qui voient juste la rémunération.

LMDT 

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