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POLITIQUE

En RDC, élections à risque ?

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L’opinion congolaise se pose la question si, au 20 décembre 2023, il y aura effectivement élections. Si les élections de 2006, 2011 et 2018 étaient émaillées d’irrégularités, celles de 2023 n’inspirent pas encore confiance.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) éprouve de “sérieuses difficultés” dans l’organisation de ces scrutins.

A quelques mois du début de campagne électorale, la CENI se dit toujours prête à accueillir plus des millions d’électeurs le jour du vote.

L’insécurité dans l’est du pays, le décaissement des fonds par le gouvernement, etc. Ce sont les couacs qui entachent à la tenue de ce quatrième cycle électoral.

Selon Denis Kadima, la Centrale électorale fait face à des difficultés. A l’en croire, les choses sont “bloquées” alors qu’il ne reste plus que 9 mois pour la tenue des élections.

“ Je parie qu’avec la guerre, peut-être les ressources ne suivent pas, mais en ce qui nous concerne, nous constatons que nous venons d’entrer le sixième mois et c’est très inquiétant… ”, alerte-t-il. “ Nous sommes déjà en train de préparer les scrutins et nous sommes bloqués ”, lâche-t-il.

Cette affirmation est contraste par rapport à l’affirmation de Nicolas Kazadi, ministre des Finances. Récemment, il a fait savoir que le financement du processus électoral ne connaît aucun problème.

Denis Kadima a fait remarquer que le dernier décaissement des fonds remonte à septembre 2022. “Depuis octobre, nous n’avons pas reçu non seulement les frais de fonctionnement, mais aussi les frais des opérations et des rémunérations ”.

Au regard de cette situation, la CENI n’arrive plus à faire correctement son travail. “ Nous sommes carrément en cessation de paiement. Et nous disons que certainement, le gouvernement a des difficultés ”, indique Kadima.

Dans le camps de l’opposition, la pression s’accentue pour le respect du délai constitutionnel. Martin Fayulu, candidat investi par son parti à la présidentielle, a affirmé lundi qu’il n’entend pas tolérer le glissement du calendrier électoral.

Nicolas Kayembe

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