Massacres, agressions, tueries… L’insécurité qui plane sur la population dans l’agglomération de Rubaya est devenue récurrente. La situation est arrivée à un tel point que les services de sécurité n’arrivent pas à défendre les communautés de cette contrée.
A Rubaya, la zone minière fait face à une insécurité grandissante. Mais, dans cette agglomération située à 60 kilomètres au nord-est de la ville de Goma (Nord-Kivu), dans la chefferie de Bahunde, groupement Matanda et Kibati, dans le territoire de Masisi, la population n’a pas vraiment le choix.
Bakorakora Dionizi, président de l’Association des volontaires pour la paix et le développement communautaire (AVOPADECO) lance une sonnette d’alarme. « la population se fait agresser et massacrer par des hommes armés non autrement identifiés, plus souvent à des heures de circulation habituelles », précise-t-il.
Les services de sécurité déployés dans cette zone n’arrivent pas à « défendre les habitants de ce coin et ne fournissent aucun effort pour chercher à démanteler les réseaux de ces assassins armés, qui sont nombreux dans cette région », vocifèrent certains leaders d’opinion de la contrée.
A en croire le président de cette organisation civile, les violations des droits de l’Homme commis de manière récurrente par des « inciviques », mais aussi par les services de sécurité. Sur ce, il fait appel aux autorités provinciales à trouver une solution rapide pour stopper cette insécurité croissante dans la région.
Rubaya est une cité d’exploitation minière d’environ 40.000 habitants où se déroulent des échanges commerciaux intenses. Cette même région est en proie à l’insécurité où il y a notamment plusieurs détenteurs illégaux d’armes à feu.
En septembre 2022, selon les enquêtes du Bureau de la Coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OICHA), la zone de Rubaya dénombre une population d’environ 100 000 personnes.
La population a comme principale activité économique, l’extraction minière pratiquée dans des conditions d’extrême risque. Soumise à des conditions de vie précaire, la population fait face également à des menaces des tensions intercommunautaires ravivées par les conflits armés qui ont émaillé la région des Grands Lacs depuis plus de deux décennies.
Nicolas Kayembe