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La RedactionAlors que le gouvernement Suminwa appelle les enseignants grévistes au patriotisme, les Lignes Maritimes Congolaises (LMC) affectent annuellement une bagatelle de 1.553.031 USD pour couvrir les dépenses d’avitaillement (sa nourriture et boisson) de son Directeur Général, Jean Claude MUKENDI, le DG le mieux choyé au monde. L’avitaillement est un terme emprunté du maritime qui désigne les dépenses en vivres et carburant du navire. Dans le langage sédentaire, il désigne tout ce qui a trait à la nourriture, boisson, repas ou provision y relative.
Pendant qu’il prétend faussement que LMC réalise, sans exploitation maritime palpable, des recettes annuelles de près de 50.000.000 usd alors qu’en vrai, il s’agit des fonds publics, droits de trafic maritime et quotités sur les redevances minières, le DG Jean Claude MUKENDI ne lésine sur aucuns moyens pour s’endetter auprès des banques et solliciter des financements du Gouvernement qui a déjà mis de sommes colossales au titre de subsides indirects et autres mais dilapidés par lui, sa DGA et son PCA. Cette bagatelle qui pouvait aider à affréter au moins 4 navires par mois se voit affecter au service de la jouissance.
Loin de payer les retraités ni améliorer leurs pensions extra-légales qui, pour certains, ne dépassent pas 20.000 FC, ou apurer les arriérés des salaires et dettes sociales, le Directeur Général s’octroie des avantages exorbitants qui étaient de plus ou moins 1.000.000 USD en 2023 et sont passés à 1.553.031 USD en 2024, soit 51 % d’augmentation au vu et au su du ministère du Portefeuille. C’est ce que renseigne le document de prévisions budgétaires 2024 déposé et dont Le Mandat détient une copie.
Un tel traitement est réservé aux dirigeants des multinationales qui génèrent de milliards dans les économies ou encore aux célébrités d’Hollywood. Se le permettre en RDC pour aller ensuite emprunter 20.000.000 USD au FPI afin de faire fonctionner la société, dénote de la pure mégestion flagrante.
Comment une entreprise qui fait un chiffre d’affaires de plus de 49.000.000 USD de trésorerie avec une charge salariale de 18 millions en 2024 et qui prétend réaliser 111 millions peut aller s’endetter ? Où sont partis plus de 30.000.000 USD restants de 2023 ? Tout porte à croire que JC MUKENDI et ses collaborateurs ne savent rien de la gestion et naviguent à vue en projetant des chiffres fantaisistes et imaginaires sans sources claires.
Pour mémoire, LMC a bénéficié depuis 2003 d’une rétrocession des droits de l’état appelés droits de trafic maritime. Ces fonds lui étaient rétrocédés pour relancer son exploitation maritime après la vente de ses navires et les difficultés de gestion dues à une concurrence âpre des armements étrangers.
Ces droits qui ne représentaient rien au départ, ont fini par être revus plusieurs fois à la hausse dans l’unique souci de soutenir l’exploitation de LMC.
Malheureusement, le profil des mandataires ne répond pas au profil managérial de la gouvernance de cette société. Ceux-ci se sont adonnés à la course effrénée d’enrichissement illicite au vu des sommes trouvées dans la Caisse.
Selon des indiscrétions, JC MUKENDI veut, quant à lui, mettre fin à la précarité de sa famille en amenant toute sa dépendance dans LMC, femme, enfants, petits frères, neveux, cousins, sa belle-famille et celles de ses enfants, même les féticheurs du village. Sa DGA serait aussi sur ses pas.
Le DG MUKENDI, qui fut chef du personnel dans cette entreprise, ne semble rien maîtriser de cette entreprise même de sa gestion administrative. Car ses premiers crimes sont justement administratifs. Il se donne un réel plaisir de sortir de chez-lui le matin avant 8h00, travail qu’il a aimé toute sa carrière avec brio, non pas pour s’enfermer dans son bureau et réfléchir sur les politiques ou le programme de relance, mais plutôt pour mettre une chaise et une table devant l’entrée de LMC afin de compter les agents qui arrivent à l’heure avant 8 heures. Et pour ce faire, il s’est octroyé 1.553.031 USD pour son boire et manger afin d’avoir la force physique nécessaire pour se tenir sans courbatures sous cette position préférée. Soit 127.727 USD/mois et 5.806 USD/jour. Voilà comment MUKENDI compte relancer LMC avec les droits de trafic et les redevances minières sans rationalisation des dépenses.
Entretemps, il se paie de gros salaires, s’octroie des avantages avec sa femme et ses membres de famille qu’il place aux fonctions de cadre de direction (abus de pouvoir).
En outre, le DG Mukendi dans son indignité, ne s’est jamais demandé pourquoi les mandataires qui l’ont précédé, n’ont jamais procédé à la dilapidation à ciel ouvert des fonds publics mis à disposition de LMC à leur profit et celui des membres de leurs familles alors que différemment de lui, ils ont réfléchi pour laisser un héritage à la postérité. C’est cet héritage laissé par les autres mandataires qui ont su se faire entourer par de personnes intelligentes, aux compétences avérées, que MUKENDI est en train de confondre avec son héritage familial. Ces mandataires n’avaient -ils pas de membres de famille au chômage? Pourquoi n’ont-ils pas agi comme lui ?, s’interroge un retraité mécontent.
La réponse est qu’ils avaient des limites à ne pas franchir et de la dignité à préserver. D’ailleurs, la Loi portant les statuts des mandataires ainsi que le Code de conduite de l’agent public de l’Etat et le Décret 13/055 recommandent de travailler avec le personnel trouvé dans l’entreprise. Si tout le monde allait se comporter comme Mukendi que deviendraient les entreprises publiques aujourd’hui ? Ils ne voulaient pas étaler la précarité de leurs familles à tout le monde, ce qui fait défaut à l’actuel patron de LMC.
De changements pour piller la société
Quand les ministres Bussa et Muyaya disaient lors du point de presse de lundi 15 octobre 2024 que les entreprises publiques n’appartiennent pas aux mandataires, cela est faux. Le cas de LMC est éloquent. Cette entreprise, surnommée « MUTRAFA » par les syndicalistes (entendez MUKENDI Travaille en Famille) est devenue la propriété de Mukendi et sa famille où il a même associé Amicongo. le DG Mukendi fait le Comité directeurs autour de sa famille. La moyenne d’années de carrière de directeurs full de LMC, une entreprise aussi technique, est de 2 ans.
Monsieur MUKENDI a fait des sous-directions des directions et de services de sous-directions, lesquelles sont, pour la plupart, sous la responsabilité de ses enfants et membres de famille, alors que LMC n’a aucune activité pour justifier ces changements. Les postes se partagent lors de conseil de famille de MUKENDI, LMC n’est qu’un lieu de matérialisation des décisions prises. C’est uniquement dans l’objectif de piller et de détourner qu’il fait ces aménagements.
Tout le monde attend avec empressement les mandataires capables de remettre les entreprises dans leur rôle comme le souhaite le Ministre et surtout des audits sans complaisance pour arrêter les hémorragies financières.
Le Mandat