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ENDETTEMENT DES ENTREPRISES PUBLIQUES: DE QUEL CÔTÉ SE TROUVE JEAN LUCIEN BUSSA ?

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Le 19 juillet 2024, Jean Lucien BUSSA TONGBA avait présenté au Conseil des Ministres un rapport inquiétant de l’endettement des entreprises publiques. Cette situation, selon le Ministre d’État, empêcherait les entreprises à relever le défis du développement que leur impose l’Etat. Il va plus loin pour parler des difficultés de trésorerie et de l’impossibilité des crédits bancaires pour relancer ces ENTREPRISES. Et de conclure que l’Etat serait le plus grand débiteur sans dire aussi que le même État leur laisse ses droits alors qu’elles sont sociétés commerciales ! De quel côté se trouve alors le Ministre ?

Cette analyse partielle de la situation des dettes des entreprises publiques est très dangereuse pour la République et pour la survie de l’économique du pays.
Que cache la démarche de Jean Lucien BUSSA ?
Les observateurs avisés sont surpris de voir que le Ministre d’État n’a pas évoqué ni la mauvaise gestion qui gangrène la plupart d’entreprises de l’État, ni la complicité de son ministère du Portefeuille et particulièrement du Conseil Supérieur du Portefeuille, encore moins la politisation des entreprises et ni du choix de mandataires par des critères partisans et politiques alors qu’ils sont incapables de moindres possibilités de relever les défis. Le Procureur près la Cour des Comptes n’a pas manqué de dénoncer ce choix partisan des mandataires publics, ce week-end dans sa mercuriale axée sur la gestion des entreprises publiques.

Alors que l’État accorde des subsides indirects au travers de ses arrêtés à presque toutes ces entreprises. Si on fait le calcul de ces subsides par rapport aux dettes que veut réclamer le Ministre pour les entreprises, il est douteux qu’il ait raison.
Or, ce sont les mêmes mandataires qui négocient à la baisse des droits de l’état et qui sont prets à signer des accords de commission pour amputer lesdits droits dus auprès des assujettis. Ces cas ne transparaissent pas dans le rapport fait au Gouvernement.
Le Ministre d’État aurait dû commencer par un audit sérieux des entreprises publiques et non donner ce travail à ceux qui ont conduit ces entreprises au chaos à savoir le CSP.
On parlerait encore de l’IGF qui a au moins l’évidence de relever les incongruités dans la gestion du Portefeuille. Où était le CSP, le contrôleur quotidien des entreprises publiques  ? Quel est le rapport fait en son temps pour tirer la sonnette d’alarme ?
Parler de l’État comme le plus grand redevable releve aussi de la partialité. Il serait plutôt sérieux que le Gouvernement audite tous les droits dont ont bénéficié  les entreprises publiques et ce qu’elles en ont fait. RTNC, REGIDESO, SNEL, LMC, OGEFREM… pour ne citer que celles-là qui bénéficient des arrêtés comme appui de l’État. Où va cet argent ?
On ne va pas dire que l’État est aussi le grand débiteur dans les dettes des entreprises du secteur de transport ? Or ces sociétés sont celles qui dilapident les droits leur accordés et qui ont multiplié les charges salariales au lieu de rembourser les dettes en premier lieu. Nous avons dénoncé dans ces lignes la mégestion caractérielle des mandataires de LMC dont les engagements et les missions avec leurs familles ont primé sur la gestion, les missions qui n’ont rien à avoir avec l’activité, les engagements excessifs et le taux de rendement de 5 % du personnel avec une réduction de 95 % de l’activité avec de chiffres à l’appui (cas de LMC). Une entreprise dite en difficulté ne se conduit pas ainsi. Des fautes administratives et de gestion très lourdes avec un PCA dépassant l’âge requis dans
Les statuts. Curieusement le nouveau patron du Portefeuille n’ a rien dit de tout cela au Gouvernement. Au lieu de l’audit sérieux, Jean Lucien BUSSA veut pousser le Gouvernement à un nouveau Plan Marshall de relance des entreprises publiques en supportant les dettes de ces derrières et où il sera le maître de gestion de sommes colossales. Ou encore, il veut ouvrir le capital de ces entreprises publiques aux privés qui vont rimer à la fin à une dépossession de l’État des secteurs économiquement riches en recettes. Ce fut le plan du PPRD et  les kabilistes ne s’en débarrassent pas. Les rapports faits par Jean Lucien BUSSA au Gouvernement ne sont pas corrects et doivent être revisités. Dès lors qu’aucun état de lieu sérieux de gestion n’a été fait, tout rapport ne sera que des anciens rapports du CSP qui cache sa complicité aux crimes de gestion.

Jean Lucien BUSSA passe-t-il pour le protecteur des criminels économiques?

Pas plus tard qu’il y a 48 heures, un des mandataires dont le DG de Congo Airways, qui vient de signer le contrat de gestion avec lui, a été révoqué par le Conseil d’administration pour faute de gestion et son incapacité à exécuter le plan de relance de cette entreprise stratégique de l’État. Il ne sera pas étonnant que BUSSA secourt cet homme. Or les faits évoqués sont tout simplement les mêmes qui sont reprochés aux mandataires de LMC que nous avons déjà eu à dénoncer, et aux mandataires d’autres entreprises.

Le Mandat n’a pas manqué de relever que le Directeur financier de cette Société comme son Directeur Général ont transformé l’entreprise en ligablo privé.

Sinon, pourquoi Jean Lucien BUSSA n’exige pas un audit de gestion à LMC après les dénonciations.
Comment une entreprise qui a fait 33 % de recettes plus que l’année 2022, peut faire 24 fois moins de résultat que 2022? Où sont partis les 91 milliards de francs congolais réalisés ?
La justification avancée par le financier et son DG fait rire. Alors que les tableaux des résultats contredisent ces derniers par une masse salariale augmentée de 62 % pour 100 personnes engagées et promues directeurs tous de la famille du DG et les charges non liées à l’exploitation multipliées par deux (services extérieurs), Bussa semble être tranquille devant un tel rapport. Alors que toute personne éprise de bon sens, doit être tiquée et inquiète. Car on est en face d’un faux en écriture et son usage pour tromper l’État propriétaire.
Il n’y a ni dettes payées, ni investissement réalisé. Pire, on ne relance pas l’activité principale mais on s’adonne aux voyages et missions bidons. Alors qu’a-t-on fait de plus de 44 millions de dollars ? Bussa ne s’en soucie pas.

Des sources concordantes ont même évoqué dans cette entreprise de liens entre le Ministre et les mandataires. Non seulement, le ministre d’État  est du même coin que le Directeur Financier de LMC BOSENGA, mais est de la même plateforme politique avec le PCA Mende OMALANGA Lambert, de qui légalement, on attend une démission car ayant dépassé 70 ans.
Le Ministre Bussa se tait sur les faits légaux et distrait le Gouvernement sur les dettes publiques alors que les mandataires sont incompétents et la gestion est calamiteuse. Il suffit de voir leurs déclarations de biens à l’entrée et aujourd’hui.

Gestion des entreprises publiques par des partisans incompétents 

Le profil de mandataires publics devrait être revu si l’on est soucieux du changement et de la relance économique. Des entreprises commerciales dirigées par des mandataires sans profil qui nomment des directeurs (postes réservés aux agents expérimentés ayant fait des preuves) sans profil ni respect des textes, ne peuvent pas décoller même si on annulait toutes les dettes; surtout quand le secteur est hautement technique.

En effet, les entreprises publiques sont livrées entre les mains des mandataires incapables de les piloter. Cela ne fait aucun doute. Car, à première vue, tout mandataire sérieux et formé à la bonne gestion ne peut pas garder ses dettes de plus de 15 ans alors qu’eux sont devenus nantis au point même d’augmenter le capital dans les entreprises où ils ont de parts sociales. Ces mandataires bouffent l’argent de cotisations sociales, multiplient les masses salariales et effectuent des missions pompeuses à l’étranger et Jean Lucien BUSSA veut sauver leur peau devant le Gouvernement ?
C’est pour cette raison qu’il devient impérieux de se demander pour qui roule Jean Lucien BUSSA pour camoufler la mauvaise gestion des mandataires véreux ? Il n’est pas étonnant que les agents de CSP et les mandataires l’aiment. En réalité s’il était sérieux dans ses décisions, il serait le plus haï des ministres du Gouvernement Suminwa 1. Que les choses soient autrement, cela sent mauvais pour tout observateur averti. Bussa devrait se servir de l’IGF qui n’a fait que traquer les mandataires véreux et détourneurs, pour sanctionner les corrompus. Mais  ignorer leurs crimes pour parler des appuis de l’État dans les dettes de ces entreprises où les mandataires ont engagé sans vergogne, est une preuve qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
La Cour des comptes doit se mêler de cette affaire de dettes des entreprises publiques et démontrer les causes et sources d’endettement . Et dire comment les mandataires s’adonnent à des missions Vachement payées alors qu’ils ont de dettes à payer ? Comment les banques leur accordent des crédits alors qu’elles sont endettées !

Le Gouvernement ne doit pas tomber dans le piège de BUSSA pour sortir de l’argent et soutenir des mandataires véreux. Il faut au préalable demander à ces mandataires pourquoi n’avoir pas payé les arriérés des salaires, payé les retraités et assaini les entreprises avant d’engager ? Et surtout de donner toutes ces promotions sachant que les caisses de leurs sociétés sont précaires ? Ce sont de questions que devrait poser JL BUSSA avant de faire de conclusions. Car dans ces dettes, il y a les dettes envers les agents actifs, envers les retraités, les dettes envers les partenaires, les dettes envers les sociétés. Mais alors comment ces sociétés signent de partenariats et paient les commissions aux autres sociétés pour venir pleurnicher chez l’État ? Qui Jean Lucien BUSSA veut sauver dans ce rapport ? N’y a-t-il pas conflits d’intérêts quant on sait que sa fille est aussi agent de LMC camouflée engagée par les mêmes mandataires ? Le Gouvernement doit diligenter d’abord des audits de gestion dans toutes les entreprises pour séparer les bons de mauvais grains. Ces audits doivent être réalisés par de structures indépendantes avec serment.

Le Mandat

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