Lorsque le Président Mobutu entame, au début des années 70, la nationalisation des entreprises et de bien d’autres entités, la vague va déferler aussi sur Léopoldville.
La capitale sera découpée en cinq morceaux inégaux : Kinshasa dans ses limites actuelles, le Kongo Central en oortion congrue, le Kwango, le Kwilu et le Mai-Ndombe momentanément ensemble jusqu’à leur démembrement.
Beaucoup se demandent comment les ressortissants de quatre autres provinces au même titre que la capitale revendiquent encore et encore la citoyenneté de Kinshasa.
Appartiendraient-ils chacun à deux provinces ?
Oui, cette énigme est difficile à résorber mais chacun y parvient tout de même allègrement.
Voilà ! A la vérité, il faut se rendre à l’évidence que ce sont les populations demeurées, on va dire, à l’écart sont celles vivant dans Léopoldville rurale.
Les autres, qui partagent la même essence sociologique, sont demeurées dans la Ville. Et le trafic entre la ville et le monde rural étant permanent, la décision mobutienne n’a eu d’impact qu’administratif. Rien n’a changé à la sociologie qui du reste sert de liant entre les deux groupes de communautés rurales et urbaines.
ELECTIONS SÉNATORIALES
Le Kongo Central a adopté un profil bas depuis deux ou trois décennies. Contre toute attente, c’est lui
qui a raflé le fauteuil de Premier ministre et de surcroît celui du Gouverneur de Kinshasa. Celui que l’on appelle Grand Bandundu est demeuré en berne.
Mboso Nkodiapwangà donne l’air bousculé par Mbusa Nyamwisi comme si Kamerhe n’était pas bien parti pour prendre la tête de l’Assemblée nationale.
Il reste le Sénat, pour équilibrer les institutions, conformément aux prescrits de la Constitution. Et c’est Gentiny Ngobila qui est bien parti pour prendre le trophée. C’est Léopoldville ou le sud-ouest qui légitimement doit être en ordre de bataille pour ce poste.
Car regardons mais regardons bien _la legimité du Président Tshisekedi dans cette région_ a été faite par ceux qui ont mouillé le maillot à l’Ouest. Jean Pierre Bemba (MLC) « s’est occupé, _à travers des meetings endiablés de déclasser M. Katumbi ; G. Ngobila(ACP) a, par l’entremise des stades-fleuve, désaxé la coalition de Fayulu Madidi ; Jonathan Wata Bialosuka (ABG) y a ajouté une couche et Mboso Nkodiapwanga (CRD) a résolument effacé les dernières velléités de l’opposition en province.
Au moment de repartir les maroquins, il n’y a que la justice distributive et la portée d’une géopolitique judicieuse qui doivent gouverner l’éthique politique des dirigeants de la majorité.
KPP