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1 jour agoon
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La RedactionAlors que les Congolais attendent les retombées des états généraux de la justice, le Portefeuille s’invite au débat en moins d’un mois. Et c’est le Chef de l’État qui donne le go à chaque ouverture des travaux. Et le premier citoyen congolais n’a pas caché, dans son mot d’ouverture, son désarroi de passer des états généraux aux états généraux alors qu’en plein second et dernier mandat, Félix Tshisekedi attend plutôt avoir des résultats probants et clairs sur son plan de 145 territoires et surtout sur les 6 piliers de son programme défendu devant le peuple. Ainsi a-t-il voulu faire comprendre aux ministres qu’ils doivent quitter la démagogie pour faire le travail qu’il attend d’eux.
Comme pour dire, vous n’avez pas satisfait à mes attentes. Et les mandataires ne connaissent rien de ce qu’il attend d’eux. Alors pourquoi il les garde ?
Le Président de la République a aussi relever le fait que l’entreprise publique ne doit pas être la chasse gardée d’un groupe au détriment des autres. Cela rappelle exactement ce que votre quotidien a dénoncé depuis de mois au sein de LMC ou les mandataires de cette société ont transformé l’entreprise Lignes Maritimes Congolaises (LMC) en MUTRAFA (Mukendi Travaille en Famille) où le DG de cette société commerciale a bloqué tous les postes de direction par ses enfants ayant moins de 3 ans d’ancienneté et surtout ne disposant pas d’expertise ni expérience en la matière. D’ailleurs son Financier qualifie cela de clé boa, se moquant des agents.
Avant même qu’il y ait les états généraux du Portefeuille, cette situation était dénoncée et portée à l’attention des ministres aussi bien sectoriel, le VPM Bemba que du Portefeuille Bussa Jean Lucien. Rien n’a été fait. Que vont changer les états généraux du Portefeuille ?
Si la justice qui vient de réaliser aussi ses états généraux ne peut se saisir d’office de tels dossiers de détournements, que vont faire les États généraux dont le Ministre a fait plus appel aux professeurs d’université qu’aux directeurs qui maîtrisent et connaissent les causes de crise.
La première cause de crise est le manque de leadership et de management dans les entreprises publiques. Les mandataires ne sont pas outillés à gérer. La deuxième est l’ignorance des textes, l’incompétence et surtout le manque d’équité et d’éthique dans le chef des mandataires publics. Les mandataires des entreprises publics sont tirés parmi les politiciens qui n’ont pas de carrure de gestion et ignorent le respect de textes. Ils sont là par quota et non par compétence. C’est l’une de raison de la dépolitisation des entreprises publiques que Bussa veut politiser à outrance. Cas dénoncés de PCA MENDE OMALANGA, Kin Kiey MULUMBA ou OKOTO dont l’âge dépasse 70 ans et est condamné dans acte uniforme de L’OHADA. Fallait-il des états généraux pour obéïr à la loi ?
Tant que le politicien congolais pensera que la politique tient la gestion à l’état, rien de bon ne sortira de gestion des entreprises publiques. Il en est de même des collaborateurs directs du Ministre Bussa, le président et Vice-prédisent du Conseil Supérieur du Portefeuille dont le mandat légal est de 4 ans renouvelable une seule fois, mais sont à plus de 3 mandats ad intérim et Bussa ne veut rien décider. Il faut attendre les États généraux pour décider ?
La gestion calamiteuse et dénoncée dans beaucoup de sociétés commerciales n’avait pas besoin des états généraux pour bien faire. La politisation des entreprises publiques empêche la réalisation des objectifs de développement. Les mandataires ont engagé au poste de direction leurs enfants et ce, à tous les niveaux de l’administration publique. Le Gouvernement est au courant. Que le Président le dise ne rassure rien de changement. C’est lui qui nomme et révoque. Pourquoi il n’agit pas en conséquence discours du Président de la République ne rassure plus. Ni les États généraux de la justice. Au Congo, après les états généraux de la magistrature égale avant les états généraux de la magistrature. Il en sera pareil avec le Portefeuille. Même l’IGF qui a bien commencé par faire peur est réduite à un chien qui aboie et la caravane passe. Car aucun mandataire n’a été arrêté et des sommes détournées n’ont pas été rendues.
C’est donc des états généraux en chapelet de bonnes intentions. Nul ne peut imaginer qu’après plus de 4 mois de gestion, même la primature manque de cabinet. Aucun décret n’a été signé pour le Cabinet de la Première Ministre. Alors comment on peut attendre que les récalcitrants perdent leurs sièges en mangeant avec les mêmes qui n’ont rien fait chez eux ?
Les prémisses de bonne gestion et de rigueur dans la gestion n’existant pas, il est sceptique d’espérer une solution magique dans cette enième confrérie des dépenses publiques. Le Président de la République, par son discours, a démontré qu’il est au courant de détournements, de violations massives de droits de travailleurs, de convention collective, du Code de conduite de l’agent public de l’état et de lois portant statuts des mandataires publics qui tous fustigent les conflits d’intérêts et exigent la bonne gouvernance et la méritocratie. Mais ne fait rien. Quand bien même le Président a dit que les instructions claires ont été données mais sur terrain rien ne change et il se contente de dénoncer. Un chef de dénonce pas, il agit. Un chef ne se plaint pas mais il sanctionne.
Les entreprises publiques sont entre les mains de personnes ne disposant d’aucune compétence pour les gérer au point que c’est le Président lui-même qui rappelle aux mandataires que leur gestion devrait se lier à son programme du Gouvernement. Comment en sera-t-il quand les mandataires ne savent même pas la compétence de leurs entreprises publiques et confondent une société commerciale de l’état à toute société commerciale privée. Allez voir leur gestion pour s’en rendre compte. Il ne suffit pas d’être nommé pour être compétent. De fois, l’état a remis la gestion des entreprises entre le mains de pires qui ne devraient pas être mandataires sinon restés de connaissances ou alliés politiques.
Il y a de rouages pour avoir un mandataire compétent. Mais quand on prend un homme qui n’a aucun parcours professionnel, n’a aucun apport dans sa société, n’a rien réalisé comme apport de solution dans sa société en cas de crise pour les fils maison et pour les autres cas, son premier mandat public, est d’être député ou DG. Il en a des anciens qui sont dans une direction moindre de la société et on en fait DG sans maîtriser l’exploitation de la société ou connaître les dossiers qui fâchent ? De quoi attendre de bons dans de tels types de mandataires ? Il ne fallait pas les états généraux pour faire l’adéquation entre la bonne gestion et le profil de mandataire et de directeurs comme l’exige la Gestion Axée sur les résultats (GAR) ? C’est déjà un signe clair de mégestion et d’incompétence qui ne devrait même pas attendre les états généraux. Jean Lucien Bussa qui a signé les contrats de 6 ans avec lesdits mandataires avant les états généraux pour diagnostiquer le mal, devrait d’abord rendre tout mandataire démissionnaire avant les travaux. Car il est étonnant qu’aucun mandataire n’est intervenant dans leurs secteurs d’activités. D’autres ont carrément fui pour être en mission pendant que les enjeux importants pour leurs entreprises se décident. Car en décembre, tout mandataire sérieux sait que rien de bon et de concret ne peut être conclu dans les affaires. Dans beaucoup de pays, les gens sont en vacances. Il y en a qui s’accompagnent des retraités vus dans la salle des réunions, pour assister aux assises alors qu’un retraité n’est pas actif pour bénéficier de primes de gestion courante et ne peut pas contraindre un actif. Ils les prennent en lieu et place des directeurs actifs (leurs enfants) qui gèrent les directions et qu’ils savent incapables. Ces incongruités ne fâchent ni le ministre qui voit et connaît ces choses ni les mandataires eux-mêmes qui savent qu’on ne leur fera rien. L’IGF est passée avec bruits et fracas, puis plus rien de concret. Les réunions se succèdent et se ressemblent. Rien de bon ne sortira.
A quand la fin de discours pour des actions concrètes ? C’est donc un pari des aveugles qui conduisent les autres aveugles. Ou encore de sourds-muets qui se connaissent. Même la présence dans la salle du Procureur général de la Cour des comptes n’inquiète personne. Car les réunions et les bonnes décisions existent dans ce pays même les bonnes lois, c’est la pratique, le clientélisme et le manque de rigueur qui empêchent le décollage du développement. Déjà les décisions des Conseils de ministres ne sont pas appliquées et si elles le sont, elles aggravent les situations existantes. Prenez seulement le cas de fourrières interdites mais qui continuent, la nuisance sonore, les embouteillages pour ne citer que ces cas. L’injustice et la mégestion dans les entreprises publiques risquent de s’aggraver avec les incompétents privilégiés et protégés. On attend le contraire.Wait and see.
Le Mandat