Septième album de Fally Ipupa, Formule 7 est dédié aux amoureux de la rumba. Fally Ipupa propose un album de 31 titres qui s’écoute comme une longue histoire d’amour racontée à l’oreille, avec toujours cette vision de l’artiste congolais : une rumba ancrée dans ses classiques et tournée vers l’international.
Actuellement en tournée africaine, et en concert à Lomé avant de s’envoler pour Yaoundé, puis Abidjan, celui qui est surnommé « l’Aigle » a eu un entretien avec nos confrères de RFI.
Répondant à la question sur les ingrédients utilisés dans ce album, le patron FVicteam répond : « je reviens à la source, à la structure de base de la rumba, tout en amenant ma touche personnelle avec des accords et des arrangements ».
Pour lui, les ingrédients phares de la rumba sont : une belle guitare avec beaucoup de mélodies mélancoliques et de belles paroles d’amour. Il s’agit aussi de bien chanter (rires) !
« Des morceaux comme Garde du cœur, c’est vraiment de la rumba pure », soupire-t-il. « Avec des morceaux comme Mal accompagné, vous allez comprendre ce qu’est une rumba très ouverte », soutient-il avant d’ajouter « Avec Afsana aussi, qui est un mélange de rumba et de kompa haïtien ». Ce morceau, explique-t-il, je l’ai créé avec le beat qu’un producteur congolais qui vit en Russie m’a envoyé.
Revenant sur l’inscription de la rumba dans le patrimoine de l’UNESCO en décembre 2021, Aigle affirme que la rumba restera toujours une musique africaine. « Entre 1960 et 1965, tous les pays ont chanté de la rumba congolaise, avec Indépendance Chacha », se souvient-il. « Même si parfois on s’exporte, on s’ouvre, que chacun de nous propose sa rumba, les bases resteront toujours les mêmes : la guitare congolaise, le chant en lingala et de belles paroles », estime-t-il.
Pour Fally, les albums rumba prennent beaucoup de temps pour les réaliser. « Ce sont des chansons, pas des sons », souligne-t-il. « De longues chansons avec beaucoup de paroles et de métaphores qu’il faut prendre le temps d’écrire et d’arranger »,
C’est l’un des meilleurs albums, selon Fally Ipupa, en termes d’arrangements, de maturité, d’écritures. « C’est un album que j’ai enregistré sans pression », soulève-t-il.
Nicolas Kayembe
