Isco, une ONG de droit italien dirigé en RDC par l’ingénieur Willy Bitwisila Lusundji, poursuit sa lutte contre la maladie de Konzo, une paralysie spastique causée par la concentration de la cyanure du manioc amère, qui menace la vie de la population dans plusieurs zones de santé de la province du Kwango.
La nouvelle variété du haricot Lima introduite à Shamukwale (un village à quatre-vingt dix-huit kilomètres au sud de Kahemba, dans la province du Kwango), andemique à cette paralysie, se veut une solution pour diversifier l’alimentation de sa population.
Selon Willy Bitwisila, Directeur-Pays de l’ISCO que nous avons abordé sur place, ce haricot fait partie de plusieurs variétés d’aliments naturels qui vont désormais entrer dans les habitudes alimentaires de la population de Shamukwale.
L’Ir Willy Bitwisila (gauche)inspectant une fourée d’haricots Lima à Shamukwale
Il a expliqué que ce haricot est d’origine de Pérou, en Amérique Latine et possède des nutriments nécessaires pour lutter contre la malnutrition aiguë dans cette partie de la RDC.
Willy Bitwisila a assuré que le nouvel haricot va contribuer dans la diversification de l’alimentation dans les milieux.
Sur le plan de la culture, « ce haricot pousse facilement et offre les avantages en matière de récolte ». « On peut récolter le haricot jusqu’à 10 fois dans la même saison« , a-t-il commenté.
Aussi, « son feuillage, qui se développe comme le maracuja, offre un ombrage dans la parcelle pour la famille« .
L’introduction de cette nouvelle variété de haricot est une stratégie de lutte contre la faim et la maladie de Konzo, notamment dans le territoire de Kahemba, au Kwango.
Isco entend sensibiliser la population de Shamukwale à s’approprier sa culture.
Signalons que la province du Kwango fait face à une malnutrition sévère dans plusieurs de ses territoires. Bien qu’elle dispose des vastes étendues de terres arables, la province a du mal à développer son agriculture à cause de l’enclavement dû à la détérioration de ses infrastructures routières qui découragent et empêchent les paysans d’atteindre les marchés urbains.
Avec l’appui de ses partenaires, ISCO mène diverses activités pour soulager la souffrance des populations mais les défis sont encore énormes et requièrent de gros moyens.
Émile YIMBU