Profond malaise à la Régie des Voies Aériennes (RVA) où l’absentéisme et l’incompétence doublée d’insouciance du DG intérimaire William Pambu Pambu face aux problèmes de l’entreprise offusquent gravement cadres et agents de cette société d’État. Appelé au dialogue social pour répondre aux revendications du personnel, le patron interimaire de la RVA soulève des militants contre les syndicalistes. Une politisation qui risque de retourner la RDC dans un trou noir puisque plusieurs problèmes techniques sont signalés dans les aéroports.
Après plusieurs rendez-vous manqués, l’Intersyndical a levé le ton, pour exiger une réunion urgente avec l’employeur en vue d’échanger sur les problèmes qui assaillent la RVA notamment le paiement cumul de plusieurs mois d’arriérés de salaires,
Au nombre de ces revendications, l’Intersyndical exige le paiement des arriérés de salaires des mois d’octobre, novembre, décembre 2020 et janvier 2021, le paiement des arriérés de salaires dus à l’application tardive du SMIG 2020, le paiement des arriérés de salaires des entités des provinces, la résolution des problèmes techniques liées aux pannes des appareils d’aide à la navigation aérienne, la fourniture de la polyclinique en fournitures et produits médicaux.
En lieu et place de convoquer le banc syndical pour un dialoque social et une réflexion collégiale sur les voies et moyens de répondre favorablement aux préoccupations du personnel et de l’entreprise, le DG ai William Pambu Pambu se livre plutôt à la manipulation, l’incitation à la haine et l’intimidation pour recruter des partisans au sein de l’entreprise et de les dresser contre l’Intersyndical.
Sur fonds des promesses de promotion et d’avantages chimériques, cette poignée de manipulés à laquelle s’associe une cohorte des militants accompagnant le DG intérimaire quand il descend à la direction, a initié une pétition dans les réseaux sociaux pour tenter en vain de désavouer un Intersyndical qui tire son pouvoir de la base.
Selon des sources bien introduites, les signes des frustrations mais aussi de colère sont perceptibles dans les couloirs de la RVA, des aéroports de Ndjili et de Luano où les pannes sur les appareils d’aide à la navigation sont devenues récurrentes. Le personnel qui n’attend que d’être payé depuis octobre 2020 ne trouve aucun intérêt à signer une pétition de désaveu de ceux qui défendent toujours bien leurs droits.
Au refus de dialoguer sur les préoccupations soulevées dans le memorandum, William Pambu Pambu ajoute la fuite des responsabilités en trouvant comme bouc émissaire, son prédecesseur Bilenge aux arrêts au CPRK.
À l’en croire, le DG Bilenge en détention manipulerait les syndicalistes pour l’empêcher de travailler. Pourtant, il est clair que la préoccupation actuelle d’Abdalah Bilenge est de chercher comment sortir de la prison et non de retourner à la RVA.
« Il s’agit ni plus ni moins d’un faux fuyant qui cache une fuite de responsabilités« , martèle un cadre de direction à l’aéroport de Ndjili.
Cela se confirme aussi par le fait qu’il vient de confier la supervision des finances de l’entreprise à un Directeur en charge de l’exploitation commerciale alors qu’il y a un Adjoint du DF suspendu. Il y a quelques semaines, c’est à ce même Mayaya qu’il a confié la gestion intérimaire de la RVA en violation des procedures en la matière.
Signalons que dans son mémorandum, l’Intersyndical de la RVA déplore outre le refus de dialogue, la léthargie et l’absentéisme du DG ai qui,depuis son arrivée, n’a organisé aucune visite de terrain ni à l’aéroport de Ndjili, ni à Luano, les principales sources de revenus de la RVA. Comment peut-il gérer une entreprise ou s’en impregner les rouages et les réalités s’il ne visite aucun service et refuse de dialoguer avec les différents services ?, s’interroge un observateur.
Qui pis est, il exige de prendre de nouveaux locaux au Centre ville pour bureau aux frais de la RVA alors qu’il a déjà fait réhabiliter son bureau au sein de la direction générale pour une enveloppe de 30 mille dollars.
Initier une pétition à l’encontre des représentants du personnel qui sollicitent un dialogue social avec leur employeur est la preuve certaine d’un déficit managérial qui couve à la tête d’une entreprise très technique et stratégique comme la RVA.
L’Intersyndical dénonce, par ailleurs, le recours par le DG d’une cohorte des personnes non autrement identifiées qui se permettent de convoquer et de sanctionner les agents en violation de toutes les procédures légales.
Péril en la demeure
Face à ce qui précède, force est de constater que la RVA se trouve au bord du gouffre depuis l’arrestation du DG Abdalah Bilenge.
Tout porte à croire que le DG intérimaire brille par le refus d’apprendre et toujours prêt à brandir le nom du Chef de l’État pour cacher son incompétence.
Il est temps que le Président de la République prenne le taureau par les cornes afin d’eviter à cette entreprise stratégique de sombrer et à la RDC de redevenir un trou noir. Les efforts réalisés ces dernières années par la RVA ont fait que la RDC devienne à ce jour un pays fréquentable même par les compagnies les plus prestigieuses du monde.
L’incompétence, le trafic d’influence et la politisation qui trônent actuellement à la tête de cette régie démobilisent à petit feu le personnel et anéantit l’élan de progrès de cette entreprise sur laquelle compte pourtant le Chef de l’État et nouveau président de l’Union Africaine pour redorer l’image du pays et gagner le pari de son intégration dans l’économie mondiale.
La RVA est une entreprise hautement technique et stratégique qui ne peut être gérée par des mains inexpertes.
Le Mandat