Une mise en garde a été lancée, mardi, contre les commanditaires des crimes sur les sites de déplacés dans la localité de Lala, territoire de Djugu en Ituri, lors d’un point de presse du gouverneur militaire de cette province de la République démocratique du Congo(RDC).
« Bientôt des mandats d’arrêt seront lancés contre tous les commanditaires des crimes contre l’humanité survenus sur les sites des déplacés dans la localité de Lala, dans le territoire de Djugu », a annoncé le gouverneur militaire et commandant des opérations en Ituri, le Lieutenant-général Johnny Luboya. « Tous les tireurs de ficelles, d’où qu’ils se trouvent, sont dans le viseur de la justice nationale et internationale », a-t-il averti, citant deux chefs de file des milices CODECO et Zaïre/FPAC, présumés commanditaires de l’attaque, lundi dernier, du camp de déplacés à Lala, qui a fait plusieurs morts dont des femmes et des enfants.
Attaque planifiée
« Cette attaque a été planifiée au cours d’une réunion tenue à Dala, où les tenues militaires ont été distribuées aux miliciens, pour déstabiliser les Forces armées de la République Démocratique du Congo. Il ne reste que deux options à appliquer à l’encontre des miliciens réfractaires, soit on procède à leur arrestation pure et simple, soit leur neutralisation sans autre forme de procès », a martelé le lieutenant général. « Ces deux options font l’objet d’une recommandation adoptée, tant par les autorités nationales et internationales, par le truchement du Procureur de la Cour pénale internationale, à son dernier passage à Bunia », a souligné le gouverneur militaire de l’Ituri.
Le Lieutenant-général Johnny Luboya a, par ailleurs, félicité les jeunes qui ont fait le déplacement d’Aru pour prendre part au dialogue intergroupes armés au mois de mai dernier, en dépit des menaces leur adressées par les tireurs de ficelles. 46 civils ont été tués et 6 autres grièvement blessés dans la matinée de lundi 12 juin dans un camp de déplacés en territoire de Djugu, en Ituri, après une attaque de la milice « Coopérative pour le développement du Congo » (CODECO). Ce massacre a poussé près de 4.000 déplacés à quitter le site qui hébergeait plus de 800 ménages. La plupart d’entre eux ont pris refuge à Bule, centre commercial situé à moins de 10 kilomètres de Lala, entouré de 4 camps de déplacés. Au lendemain de cette attaque, les unités combattantes des FARDC ont été déployées dans la région pour traquer ces hors – la-loi.
Rédaction
