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POLITIQUE

JE NE SAVAIS PAS ! ( Édito)

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Je ne savais pas. Si on me le disait, je ne le croirais pas. Je ne savais pas que le détournement serait un jour appelé excellence et honorable. Je ne savais qu’un jour le vol serait une élite scientifique dans ce pays. Je ne savais pas qu’un jour les KULUNA deviendraient des alliés politiques des hommes habillés en cravate.

Je ne savais pas qu’un jour, à la vieillesse, un papa pourrait détourner de l’argent. Je ne savais pas que la sagesse était dans la rue et la folie habite les palais. Je ne savais pas que le combat de la démocratie se solderait par les fils à papa. Je ne savais pas que les entreprises qui gagneraient les appels d’offre seraient celles de la rue sans adresses fixes sinon exposant leurs véhicules à même dehors.

Je ne savais pas que les bons textes de ce pays seraient un jour des serviettes à jeter par ceux qui s’opposaient à la dictature de Mobutu. Je ne savais pas que les marches de liberté transformeraient les uns en patrons et nous les marcheurs en mendiants.

Je ne savais pas que les fausses factures et les surfactures n’étaient que de coops admissibles en justice si elles sont commises par une autorité et c’est un crime quand c’est commis par nous les moins que rien. Je ne savais pas que dénoncer qu’on nous a demandé de faire, n’était qu’un moyen pour enrichir la justice.

Je ne savais pas que les aviseurs sont ceux à qui tu livres l’information et non celui qui livre l’information. Je ne savais pas que la justice de pauvre n’existe que pour la prison et l’injustice du riche, c’est la gloire et la promotion. Je ne savais pas qu’en volant en famille, on garantit l’avenir et en dénonçant le mal, on finit en prison.. Je ne savais pas que les millions étaient de miettes en RDC dans un pays ekufa.

Je ne savais pas que les millions étaient l’argent le moins volé et que le pire de vol c’est le pain dans la rue.
Je ne savais pas que la justice dépendait de la tête du client. C’est celui qui chante et dénonce dans son église qui sera interpellé et arrêté mais celui qui a volé sera promu et c’est l’excellence et honorable. C’est d’ailleurs lui qui propose les personnes à nommer. Je ne savais pas qu’on pouvait être premier ministre, sénateur, député national et provincial, ministre, en national et provincial et choisir son mari, ses enfants ou neveux et nièces. Je ne savais pas que devenir mandataire était de faire de la famille des directeurs et de faire ce que l’on pense de ces entreprises car l’essentiel c’est la paix sociale et les salaires même si on ne fait rien, c’est notre pouvoir.

Je ne savais pas que les honorables seraient des bandits qui tuent et qui président aux destinées des milices et les nourrissent avec l’argent de l’hémicycle dont a refusé de dénoncer Mboso.

Les sommes qu’ils réclament ne sont que les moyens pour tuer, tromper et amadouer leurs bases ! Au fait, j’étais bête en croyant que dénoncer était un moyen d’aider mon pays, même CSAC martèle pour ne rien dire quand il s’agit des autorités. Je ne savais pas que quand je dis à quelqu’un c’est un voleur, j’étais en train de le condamner bien que je ne sois pas le juge. Mais celui qui a traité un président en fonction de rwandais avait raison et CSAC n’existait pas encore.
Je ne savais pas que ceux qui ont combattu la dictature n’avaient aucun enfant honnête et intègre. Je ne savais pas que la politique et la religion n’étaient que bonnet blanc et blanc bonnet.

Les fils des uns et des autres nous dirigent et nous leur devons tout. Je ne savais pas les partis politiques étaient de ligablos de familles comme des églises qui vivent sur nos offrandes et sur notre ignorance. Je ne savais pas que la force de politiciens venait de leurs amis d’enfance devenus pasteurs avec de prophéties pour soutenir leurs complots. les prophéties qui ne disent pas ce que dieu dit des voleurs et des escrocs ni de ce que le Chef doit faire de son entourage vorace, mais qui vient parler de la Constitution quand à l’époque de Kabila, l’opposition a dit : « Ne touchez pas à ma Constitution ».

Je ne savais pas que les bons mandataires sont ceux qui ont vécu en occident et que notre combat de liberté au côté de leurs pères n’était que moyen pour leur donner de l’argent afin d’acheter de châteaux et soutenir leurs familles en occident. Je ne savais pas que le groupe le plus intelligent du Congo était Bana Kin. Je ne savais pas que faire de dons au cours et avant les élections dans une démocratie était autorisé. Je ne comprenais pas pourquoi malgré les textes interdisant le conflit d’intérêts où père et fils et filles gèrent ensemble, et que, quand il s’agit d’un ministre soutenu par le haut, ce n’est pas un crime.

Oui je croyait que la justice élevait une nation mais j’ai vécu une justice qui condamne une nation et surtout qui condamne les pauvres. Je ne savais pas que l’argent répondait à tout même aux pasteurs et que la sagesse devant lui n’est rien. Je croyais qu’il fallait respecter les cheveux blancs, signes de sagesse mais j’ai vu les cheveux blancs et l’âge comme le cumul des bêtises et d’escroqueries. Plus on grandit, plus on multiplie les bêtises tout en cherchant le respect et l’honneur.
Maintenant, je le sais. Maintenant, je sais que le vol, le détournement, le tribalisme, le népotisme, le clanisme sont de vertus démocratiques et non dictatoriales. Car, même le FMI et la Banque Mondiale sont satisfaits de leur percée en RDC. Si on avait donné à un fonctionnaire 500 dollars, le FMI et la Banque Mondiale allaient crier aux scandales.

Mais quand les millions se perdent dans un Pays pauvres, les ministres et les députés touchent plus que dans les pays développés, ces deux institutions ferment leurs bouches.

Seulement, je refuse d’être comme ces voleurs et je souhaite le vrai changement sans les voleurs. Je vote pour les inconnus à tous les niveaux. Car ceux de père et de mère m’ont trompé et sont de voleurs sans soucis ni limites !

Rédaction

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