Au moins 412 finalistes du secondaire n’ont pas pu passer la session ordinaire de l’examen d’Etat, édition 2022-2023, au groupement Kanyabayonga, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Selon des sources sur place, des inspecteurs de l’EPST n’ont pas pu accéder à cette zone pour y effectuer le contrôle à la suite de l’insécurité.
Du coup, leurs données n’ont pas été intégrées dans le système, a indiqué le sous Proved Nord Kivu 1 basé à Kanyabayonga.
Cette situation inquiète de nombreux parents et acteurs locaux car les élèves se retrouvent bloqués alors qu’ils ont achevé normalement l’année scolaire.
Repartie dans deux centres de passation de l’examen d’Etat, ces candidats ainsi que leurs parents sont actuellement désemparés et ne savent pas quel sera leur sort, a déclaré Aimé Mbusa Mukanda, acteur socio politique de Rutshuru.
Celui-ci plaide auprès du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, pour qu’une session spéciale soit organisée en faveur de ces finalistes du secondaire.
« Nous signalons que, dans le groupement Kanyabayonga, dont la localité de Vitshumbi, Kanyabayonga, Lusowa, et Mirangi les élèves ont continué à étudier. Sur ce, nous demandons qu’une session spéciale pour ces élèves finaliste du groupement Kanyabayonga qui avaient fini avec leur programme. Sur ce nous adressons ce message au ministre national de l’EPST de pouvoir songer comment sauver ces enfants qui ont étudié. Ils ne peuvent pas aller vers une année blanche pourtant ils ont étudié » a-t-il déclaré.
Ce même acteur local de Rutshuru affirme pourtant que, dans la même région et le même contexte sécuritaire, les examens du primaire notamment, l’Examen national de fin d’études primaires (ENAFEP) et le Test national de sélection, d’orientation scolaire et professionnelle (TENASOSP) ont été délocalisés à Kirumba et Lubero.
Aimé Mbusa Mukanda rappelle par ailleurs que, des milliers d’autres élèves restent privés de l’école depuis novembre 2021 dans plusieurs entités occupées par les rebelles du M23.
Rédaction