Le calvaire des habitants du quartier Kimbangu dans la commune de Kalamu s’est encore aggravé avec la tombée des pluies diluviennes sur la capitale. Plusieurs habitations riverains de la rivière Kalamu sont sous eaux à chaque pluie. Ce qui contraint les habitants du quartier à patauger les jambes jusqu’aux genoux pour sortir. Mais aux inondations s’ajoute le banditisme urbain devenu chronique, avec des batailles de rue enregistrées presque chaque jour depuis 2016 obligeant parfois les kinois à terrer chez eux.
Déjà,ce quartier de Kinshasa est sous le choc depuis presque le mois de janvier 2024 où l’enlèvement manqué d’une journaliste prestant dans un quotidien de Kinshasa avait provoqué une série d’échafourées violents entre kulunas et policiers
En effet, dans leur tentative d’arrêter Mme Muinga Longi Denise en plein culte dans une église évangélique du quartier s’était à la résistance des fidèles de l’église et des jeunes du quartier.
Pour rappel, au cours de cette opération du dimanche 14 janvier 2024 , la police avait tiré à bout portant sur un fidèle de l’église qui a vu ses jambes grièvement blessés.
Le fidèle blessé par la police admis à l’hôpital du Camp Kokolo
En dépit du concert de tirs nourris qui ont plongé les habitants de Kimbangu dans la panique, la journaliste a réussi à s’échapper en compagnie de ses deux enfants traumatisés. Des sources indiquent que la consœur est recherchée pour ses dénonciations sur l’inertie des autorités dans la crise de l’Est et l’inefficacité des responsables de la police face à l’insécurité urbaine.
Une attitude de Muinga Longi Denise
Pourtant, c’est la réalité sur terrain non seulement au quartier Kimbangu mais dans presque toutes les communes de Kinshasa où les jeunes kulunas font la loi.
Que des Kinois dénoncent sur les réseaux sociaux la recrudescence du banditisme urbain surtout en cette période, sans se faire interpeler. Mais traquer une journaliste qui ne fait que son travail est une entorse à la loi qui cache,selon certains analystes, un autre agenda ou un autre motif difficile à deviner pour le moment.
La famille du garçon qui avait été blessé par balles a révélé à notre reporter que la police leur a abandonné la prise en charge médicale à l’hôpital du Camp Kokolo. Ce qui ne favorise pas la paix et risque de raviver la tension si les autorités n’y fassent pas attention.
LMDT/CP