Protéger les droits des personnes vivant avec l’albinisme est un devoir et non une option. Tel est appel lancé par le Chef d’État congolais Félix Antoine Tshisekedi à l’occasion de l’ouverture des assises du 1er Colloque panafricain sur l’albinisme ce mardi 19 octobre 2021 à Pullman Hôtel sous le thème : Solidarité africaine en faveur des personnes atteintes d’albinisme : toujours aussi forts, envers et contre tout »
Organisé par le PANEL-UA appuyant le mandat africain de Félix Tshisekedi, ce colloque de haute portée sociale a connu la participation de 11 pays africains et 4 européens.
Pour le président de l’Union Africaine, « affirmer son engagement dans le respect des droits humains, c’est avant tout reconnaitre que les personnes atteintes d’albinisme jouissent des mêmes droits que les autres personnes ».
Aussi, « le respect des droits humains c’est aussi lutter contre toutes sortes de stigmatisations et de discriminations dont elles font face », a martelé le Président Félix Tshisekedi dans son mot de lancement du Colloque.
A l’en croire, « cet engagement vient appuyer les résolutions adoptées par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples réclamant la prévention des agressions et de la discrimination à l’encontre des personnes atteintes d’albinisme ».
Fort de cet engagement, l’Assemblée générale de l’UA avait décidé de commémorer chaque 13 juin la « Journée mondiale de sensibilisation à l’albinisme. »
Félix Tshisekedi a rappelé à l’auditoire que le début des années 90 a été soudainement marqué par une « chasse à l’albinos » notamment, en Afrique de l’Est et du Centre, qui s’est soldée par des attaques ainsi que des meurtres rituels, considérés comme de graves violations des droits humains. Ces actes ont pendant longtemps été passés sous silence, a fustigé le Chef de l’État congolais.
En même temps, le continent africain a fortement réagi à la présence des personnes vivant avec l’albinisme, dont les naissances ont toujours suscité de nombreuses réactions tantôt positives, tantôt négatives, cette dernière étant la plus répandue », fait observer Félix Tshisekedi avant de définir, à la lumière de Ninou Chelala, « L’albinos comme la marque d’une étrangeté méconnue et incomprise qui éveille préjugés et émotions, laissant présager des imaginaires sociaux variables selon les cultures dès qu’il est question d’explication plus détaillée ».
Par ailleurs, le patron de l’Union Africaine a reconnu des progrès significatifs réalisés au niveau africain dans la démystification de l’albinisme au sein de nos sociétés et communautés mais beaucoup reste encore à faire, car plusieurs personnes atteintes d’albinisme continuent encore à faire face à des actes d’exclusion sociale et des imaginaires sociaux 5 , indéfendables et inacceptables.
Il a salué le lancement du Premier Colloque sur la sensibilisation de l’albinisme, une initiative qui prouve, selon Félix Tshisekedi, que l’Union africaine porte un autre regard sur la question de défense des droits des personnes vivant avec l’albinisme.
» Nous sommes là pour contribuer à un changement de paradigme et pour mettre l’Afrique au cœur de nouvelles interrogations ! Changement de paradigme, car il y a encore des actions à mener pour lutter contre certaines formes de discrimination dont fait face l’albinos, au quotidien. Nous le savons, là où il y a la volonté le changement est possible », a confié le Chef de l’État.
En définitive, il a émis le vœu de voir les pays africains devraient placer désormais les conditions sociales des personnes atteintes d’albinismes au cœur des politiques publiques de santé et de protection sociale, dans une approche multisectorielle. Car la non-discrimination, le droit à la vie, la santé, l’éducation, l’Emploi et niveau de vie adéquat et accès à la justice est recours judiciaire sont des défis majeurs pour ces personnes vulnérables dans le continent africain.
Le Mandat