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Kinshasa : l’incivisme des taxi-motards laisse à désirer

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Le taxi-moto, ce métier en vogue dans les centres urbains de la république démocratique du Congo, voire les milieux ruraux, ne procure pas seulement du bonheur, mais constitue aussi une source des problèmes. Pourtant ce mode de transport a permis de procurer plusieurs emplois à la jeunesse congolaise désœuvrée et de résorber, tant soit peu, le chômage aigu en RDC. Hormis ce côté positif, il y a cependant des tares à corriger dans la manière de faire des exploitants dont la plupart sont dépourvus d’une éducation de base.

Nul n’ignore que le transport par moto est une réponse adaptée à l’état de délabrement très avancé de la plupart des routes, beaucoup plus à l’absence criante des moyens de transport public. Cependant, l’encadrement civique et citoyen des exploitants s’avère un impératif dans l’intérêt tant de ces derniers que des usagers de la route. Se croire tout permis, au point de mépriser la loi, la règle de bienséance, l’ordre public et le respect de l’autorité étatique, c’est de l’incivisme. Nonobstant le noble service rendu par ces compatriotes en se rendant bien entendu utiles à la société, ils déplaisent par leur manie qui devient de plus en plus invivable.

Ignorance du code de la route !

A Kinshasa, capitale congolaise, nombreux de ces taxi-motards, sont dépourvus des notions du code de la route : méconnaissance du sens unique, mauvais dépassement, non-respect des feux de signalisation et autres signaux routiers, excès de vitesse, etc. Partout c’est le passage à niveau.

Cette façon inadéquate expose tout le monde à l’insécurité routière qui est à la base de plusieurs accidents graves, parfois motels, que l’on déplore ci et là. Tout le monde est en danger, en commençant par les taxi-motards eux-mêmes. Les piétons et les conducteurs d’autres engins automobiles ne sont pas du restent. Et par-dessous tout, la police de circulation routière (PCR) semble impuissante face à cette situation inquiétante.

En outre, il y a l’inconvenance morale et comportementale qui caractérise ces derniers. On dirait qu’ils sont sortis du même moule. Imbus d’eux-mêmes, arrogants et incorrigibles, ils ont l’insulte facile.

Faute de maitrise, ils sont auteurs de plusieurs actes de justice populaire lors des accidents de circulation dont ils sont souvent auteurs. Que l’accident soit bénin ou grave, que le taxi-motard ait tort ou pas, la solution est au bout des doigts : brûler le véhicule et brutaliser le conducteur.

Plusieurs cas d’abus

Nombreux des compatriotes sont des victimes collatérales. Perte des biens de valeurs. On dirait des scènes sordides savamment orchestrées. Ils sont accusés de plusieurs cas de criminalité récurrente perpétrés ici et là. À leur quelconque révolte, ils sont auteurs redoutables des actes de vandalisme orchestrés dans les cités.

Au lieu de servir de désœuvrement aux autres jeunes, cette activité socio-économique pourtant rentable devient un écueil dans la société. Beaucoup restent à faire : les identifier et les encadrer, notamment sur l’aspect moralité et citoyenneté, les taxi-motards serviront utilement et respectueusement. Aux autorités compétentes de prendre des responsabilités pour en tirer des dividendes.
Dura lex, sed lex, dit-on !

François Kitoko

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