La motion de défiance a été rejetée le samedi 13 novembre 2021 à l’Assemblée provinciale du Kwango, faute de quorum. Une victoire sans triomphe pour le gouverneur et une humiliation pour les commanditaires de cette initiative ex nihilo et mal ficelée à partir de Masina à Kinshasa.
Après avoir été notifié de la motion le jeudi 11 novembre 2021, le gouverneur Jean Marie Peti Peti Tamata s’est présenté pour répondre aux griefs mis à sa charge notamment incompétence, mégestion et outrage à l’organe délibérant .
Après lecture de la motion par le président de l’Assemblée provinciale, Jean Marie Peti Peti a été invité à apporter ses moyens de défense. Le gouverneur a peint le tableau de tous les griefs que les motionnaires lui reprochaient.
Après avoir donné ses éléments de réponse, le président a levé la séance en rejetant purement et simplement cette motion, le quorum n’étant pas atteint : 9 députés sur les 21 que compte l’APK ne peuvent pas siéger valablement . On n’en est encore à ce point.
Cette motion a été initiée, selon des sources très bien informées, à Kinshasa-Masina. A la base, le mécontentement viscéral d’un politique du Kwango habitant Kinshasa : un vrai mater dolorosa.
En effet, à deux reprises, ce pêcheur en eaux profondes aurait voulu et même indiqué aux hôtes du gouverneur de ne loger qu’à la résidence privée de Kikwa, ancien Directeur général de l’Ogefrem. Sur place, après les deux séances de réception du ministre de l’EPST, Tony Mwaba qui est allé lancer la session préliminaire des Examens d’Etat 2020-2021 puis lors du séjour mémorable du Premier Ministre Sama Lukonde Kyenge qui y est allé lancer à partir de Kenge le projet de développement de 145 territoires de la Rd-Congo, le protocole de deux autorités ont estimé plus correcte que le ministre et le Premier Ministre logent successivement à l’Hôtel Wata-Fils pour son standing et pour ne pas créer des jalousies dans le chef de tous les politiques Kwangolais qui posséderaient une résidence dans cette ville.
Et ce sera le point de départ de cette brouille entre des autorités honorables et qui a failli faire tomber inutilement le gouverneur Jean Marie Peti Peti.
On peut retenir que les députés provinciaux du Kwango pour une fois ont refusé de marcher selon la volonté de cet homme politique de Kinshasa qui mijote des coups bas contre ses frères de province qui gèrent une parcelle de politique.
Il s’agit des griefs qui ont fait déborder le vase et pousser les députés à sécher la séance et donc à laisser tomber cette motion. Voici ces griefs qui ont motivé les députés à boycotter la séance plénière et à la rejeter indirectement : – le refus catégorique par les députés provinciaux du Kwango de la politique de leur instrumentalisation ;
Le rejet par ces mêmes députés de la politique tendancieuse de nature à réinstaurer la dictature et/ou la royauté à partir de Kinshasa ;
Le manque de consensus et de concertation entre les acteurs politiques du Kwango pour procéder à un tel changement là où personne n’a la majorité parlementaire ;
Refus par ces députés d’être utilisés pour instaurer le tribalisme et la division longtemps décriés par des Kwangolais et par ces députés d’obéir à un leadership égoïste et cynique pour le développement du Kwango.
D’ailleurs on rappelle que le 9 novembre 2021 un raté abominable a été observé lors de la transmission de la motion par l’Assemblée provinciale au gouverneur Jean Marie Peti Peti absent à Kenge parce qu’il se trouvait à Kinshasa pour raison de santé. Le porteur de la lettre de transmission et la motion les a glissé sous la porte du bureau du gouverneur au lieu de le retourner à l’expéditeur. Mais qui a accusé réception de cette motion et la lettre de transmission qu’on a retrouvées sur les réseaux sociaux ? Et pour quel but ? Qui donc a signé la réception de ce document ?
Quoi qu’il en soit, on peut reconnaitre le courage de ces députés du Kwango de refuser d’être conduits par le bout du nez par tout politique kwangolais habitant Kinshasa.
Il faut quand même être modeste et ne pas se croire au-dessus de tout le monde, même de ses collègues politiques. Que chacun reste à sa place et fasse ho nnêtement son travail au lieu de se croire tout permis pour peu qu’on occupe un poste de commandement. Le développement du Kwango n’est pas l’affaire d’une seule personne quelle qu’elle soit.
LM