L’exploitation des ressources minières en RDC – or, étain, tungstène, tentale, cuivre, cobalt – est censée contribuer au budget de l’Etat. Mais dans les faits, cette richesse des sols ne profite pas à la population.
C’est dans cette optique que Antoinette N’Samba Kalambayi, ministre des Mines a marqué une pause pour évaluer les dispositions de la mise en oeuvre du Code minier et ses mesures d’application dans la gestion du domaine minier.
Cinq après sa mise en œuvre, un séminaire d’évaluation du Code minier a été lancé jeudi dernier à Zongo, dans la province du Kongo Central.
Considérant le peu de profit que l’Etat et la population congolaise ont tiré de l’exploitation minière depuis la relance de la production minière au courant de 15 dernières années, les résultats mitigés du processus de revisitation et de renégociation des contrats miniers de 2007-2010 ainsi que le Code minier révisé de mars 2018 qui a pour vocation de rééquilibrer les intérêts entre l’Etat congolais, la populations congolaise d’une part, et les investisseurs nationaux et étrangers de l’autre part.
Une soixantaine d’entreprises étrangères exploitent les gisements dans le pays, dont la société suisse Glencore ou les chinoises Sicomin et Tenke Fungurume Mining (TFM). Il s’agit d’exploitations industrielles. La plupart ont signé des contrats avec les sociétés minières étatiques congolaises, et il convient ici de les distinguer des exploitations artisanales qui sont confrontées à d’autres problématiques.
Les entreprises œuvrant dans le secteur extractif congolais avaient également demandé une révision du Code minier pour permettre au secteur d’attirer plus d’investisseurs étrangers et être plus compétitifs. Cette demande a été faite à l’issue du forum sur l’évaluation du Code minier organisé par la Chambre des mines de la Fédération congolaise des entreprises du Congo (FEC) à la fin de l’année dernière.
Nicolas Kayembe
