Au cri du coq, l’humanité entame son pèlerinage rituel et aux ombres du soir, chacun fait son bilan du jour. En interrogeant ses actes et les circonstances vécues, l’homme se découvre et découvre ses faiblesses, ses défis et opportunités ainsi que la voie royale pour mieux faire et réaliser son bien-être. C’est le point de départ de la bonne gouvernance réputée aujourd’hui comme la condition sine qua non du progrès et de coopération des sociétés modernes. La bonne gouvernance relève d’une rationalité qui place l’homme et le progrès de tous au centre de toute décision ou action publique, et se fonde sur la triade Participation-Transparence-Redevabilité (PTR).
Si l’on se réfère au dernier classement des budgets des Etats africains par la Banque africaine de développement (BAD), la RD Congo se trouve aujourd’hui au bas de l’échelle des nations de la planète les plus rongées par la pauvreté en dépit d’énormes potentialités qu’elle regorge. Conséquence logique d’une gouvernance anarchique de l’Etat, instaurée par des gouvernants qui confondent la fonction publique à l’entreprise familiale, violent littéralement les lois de la République dans une impunité chronique en érigeant les antivaleurs en système de gestion.
En dépit de l’obligation faite aux mandataires publics de rendre compte de leur gestion au souverain primaire, beaucoup restent cependant très sceptiques et aphones devant les médias et de parler de leur gestion. Or « celui qui détient le pouvoir de cacher les réalités de l’Etat, détient le pouvoir de détruire l’Etat », lit-on dans le Rapport de la Commission de la liberté de presse des USA.
C’est dans le souci de participer au débat démocratique et contribuer à l’avènement effectif d’un Etat de droit, d’une gouvernance participative, transparente et redevable en RD Congo que Le Mandat entame son voyage pour conter la nouvelle page de l’histoire de ce pays qui a tout reçu de Dieu et a tout donné au monde. Le Mandat se veut un magazine indépendant d’information et d’analyse de bilans; un magazine du peuple mais aussi des leaders, qui offre sa tribune à tout celui qui veut peindre notre société et ses hommes, commenter ou analyser l’actualité congolaise et africaine, ou dresser les bilans.
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A travers ses analyses stratégiques, Le Mandat se veut le compagnon de ceux qui aiment la critique, la remise en question pour s’améliorer et laisser une page de vie en lettres de noblesse. Car, au soir de la vie, nous serons jugés par les actes d’amour. « Qu’as-tu fait, dis qu’as-tu fait, oh ! toi que voilà ?», s’interrogea Paul Verlaine (dans Lamartine), alors qu’il voyait à partir d’un trou de sa cellule de prison, l’oiseau en liberté. Et cette question sera posée à tout celui qui a reçu un mandat public. Qu’as-tu fait ?
LMDT