Économie
LES ENTREPRISES PUBLIQUES FINANCIÈREMENT LIQUIDES MAIS ÉCONOMIQUEMENT QUASI-INEXISTANTES !
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2 semaines agoon
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La RedactionLe parlement a adopté le projet de reddition des comptes 2023 après un débat houleux qui a démonté l’errance du gouvernement en matière d’exécution budgétaire. Et en ce qui concerne le budget 2025, l’apport des entreprises publiques est très attendu afin de permettre au gouvernement de tenir ses promesses. Mais comment le gouvernement peut y arriver quand on sait que la plupart des mandataires naviguent à contre courant. Et que les directeurs financiers falsifient les chiffres sous la couverture des auditeurs internes et externes, les mandataires incompétents et la Cour des comptes reste silencieuse. Conséquence, même si les entreprises sont liquides financièrement, elles sont presqu’inexistantes sur le plan économique.
Deux raisons majeures poussent un Etat à créer une entreprise publique : répondre à un besoin social et exercer son rôle économique dans son domaine privé. Clairement, ces deux raisons n’existent plus dans la configuration actuelle des entreprises publiques en RDC devenues de vaches à lait des politiciens et mandataires.
La dérive comptable des entreprises publiques donne des informations biaisées aux autorités publiques. Apparemment tous deviennent paranos devant les réalités financières bizarroïdes et mal enregistrées. Commençant par les parachutés directeurs financiers qui présentent les soldes intermédiaires de gestion : chiffre d’affaires, marge commerciale, l’excédent brut d’exploitation, Résultat brut d’exploitation, Résultat net comme provenant des activités normales de leurs sociétés alors qu’il n’en est rien. Sur le plan professionnel, ces messieurs montent les grades par favoritisme et n’ont aucun profil financier. La preuve est à voir dans ce qu’ils présentent comme bilan et rapports financiers. Ces tableaux de masses ne sont pas suivis d’analyse financière. Et aucun administrateur ne sait faire de l’analyse financière encore moins le PCA ou le DG lui-même pour critiquer les chiffres mis à leur disposition. Tous de parvenus croient à des faux chiffres mis à leur disposition. Il suffit d’une analyse financière primaire pour constater l’incompétence et l’incapacité managériale de tous ces mandataires qui signent de chiffres sans en savoir l’explication ni la portée économique et financière.
Ensuite viennent les directeurs commerciaux sans profil ni compétences qui n’ont pas d’étoffe appropriée, devenus tous de directeurs en moindres temps et ce, dans presque toutes les entreprises publiques.
Devenir cadres de direction d’une société qui opère à l’international nécessite des backgrounds chevronnés et des capacités managériales avérées. Qui du Ministre d’Etat au Portefeuille ou de PCA pour le Conseil d’administration, a demandé les dossiers physiques de ces agents promus dans les entreprises publiques lors du Conseil ou des assemblées générales devant défendre l’honneur du pays dans les grandes réunions internationales ? Ce qui les intéresse, c’est le jeton de présence et non les décisions de gestion. Pendant ce temps, lesdites sociétés se limitent à faire des activités autres que leurs activités principales.
On les retrouve dans les publicités de Mining, des expo béton, dans les voyages de visites de sites, des activités à caractère autre que leurs activités principales dilapidant ainsi de l’argent pour jouer les figurants alors qu’ils sont incapables de relancer ou de présenter un plan commercial adéquat, dont le Ministre ne demande pas non plus. Comment une société commerciale manque de plan ou une vision stratégique commerciale ? Les nouveaux directeurs font du copie-collée de ce qu’ils ont trouvé sur place sans innovation ni compréhension de ce pourquoi, cela se faisait ainsi.
BUSSA pris dans son propre piège.
Voulant donner de leçons aux autres avant lui, Bussa se rend compte que les entreprises publiques ne sont pas aussi faciles à gérer même si la bonne volonté existait. Dans les coulisses, on se rend compte que les voleurs sont autant défendus et protégés pour les sales besognes que le potentiel gain que tirerait le pays. Les congolais se demandent comment les DG véreux, détourneurs, corrompus et incapables de bonne gestion ne sont ni interpellés ni sanctionnés ? Ceux qui font pire que les mandataires de Congo Airways, à l’instar de LMC, CADECO, SNEL… sont inamovibles même si vous les amenez en justice ou le Parlement décide leur remplacement, ils sont là. Les loups ne se mangent pas entre eux, disait un politicien zaïrois.
En fait, en politique le peuple est oublié au profit des intérêts personnels et partisans. Les lois sont sabotées et les amitiés et le respect de regroupements politiques priment sur la sincérité et le respect des lois. Les théories économiques exposées dans le point de presse avec Le Ministre de la Communication et médias en déclarant que les entreprises publiques n’appartenaient pas aux mandataires n’étaient bonnes que pour le public car dans la réalité, ces gens sont protégés et aucune règle de gestion n’est appliquée et respectée.
LMC UN CAS D’ÉCOLE
Imaginez qu’en 2024, LMC prévoit de dépenses de 797.915 USD de dons et libéralités et autres charges de 596.316 USD, pour ne citer que ces deux rubriques, alors qu’elle a des arriérés des salaires et de décomptes finals à régler !
Les droits du trafic maritime sont légalement ou juridiquement, la contrepartie d’accès aux eaux territoriales d’un pays. Mais financièrement, c’est un paiement effectué par l’armateur sans contrepartie de service de la part de LMC qui est bénéficiaire de cet argent. Alors comment LMC récupère cet argent pour mettre dans son compte de services vendus. Elle a vendu quoi ? La comptabilité analytique de cette société serait intéressante pour analyser la gestion des droits de trafic maritime. On peut se demander qu’a fait l’IGF et que fait le CSP aux differents contrôles réalisés dans cette entreprise ? En clair, le ratio de rentabilité économique est inférieur à celui de rentabilité financière. La raison est simple.
Les droits de trafic maritime ne sont pas une résultante de politique commerciale mais affectent positivement les finances de la société. L’entreprise se retrouve avec une capacité financière positive alors que son exploitation est quasi- inexistante ou faible.
C’est la caractéristique de la quasi-totalité de sociétés commerciales. En conséquence, la parafiscalité n’est pas une mesure commerciale pour être enregistrée comme de recettes d’exploitation, les sociétés commerciales n’étant pas de régies financières ni d’établissements publics. Mais plutôt une politique de soutien financier décidé par l’État propriétaire pour éviter la disparition de ses sociétés en difficulté et aussi assurer le remboursement de ses dettes publiques s’il y a lieu. Il veut, en outre, empêcher tout effondrement social. Donc, c’est un apport en capital qui doit financer les projets pour améliorer la rentabilité économique. Malheureusement, beaucoup de ces sociétés trichent, falsifient, camouflent, trompent, cachent et opèrent de coupes en affectant l’argent à autre chose que l’activité pour laquelle l’Etat a rétrocédé ces fonds. Dans le cas de LMC, une partie de fonds provenant des droits de trafic a été détournée pour financer les activités de l’AMICONGO au détriment de l’achat des navires LMC. Tandis que le reste a servi à rémunérer les familles des mandataires engagées en masse et à des grades de commandement multipliant la masse salariale par 10 voire plus. S’il y a un reste, les mandataires s’adonnent à des missions de service sans impact avec leurs familles.
Mais ce crime financier passe pour un acte normal alors qu’il viole tous les principes de bonne gestion pour un état sérieux et une comptabilité correcte et rigoureuse. La Cour des comptes devrait interpeller de telles directeurs financiers qui détournent, trichent, falsifient et désaffectent les fonds publics pour des activités privées et paiement de rétrocommission. De contrats conclus avec de privés et non dans l’esprit portefeuille même là où le personnel LMC travaille comme à Kinshasa, Lubumbashi et Lualaba. Tanganyika seul a refusé ce contrat proposé par la haute hiérarchie de LMC, apprend-on.
1.000.000 USD ont été détournés par le financier et le DG de LMC vers Amicongo où ce dernier a placé son neveu pour gérer cette société avec un DG non agent, recruté parmi les amis de ses fils à l’université Protestante du Congo en violation de textes régissant LMC et du protocole d’accord avec Amicongo qui veut que le DG soit un cadre de direction de LMC. Le Conseil d’administration ayant refusé un MUTRAFA (Mukendi travaille en famille) , Mr MUKENDI, DG de LMC, qui ne veut pas sentir les agents LMC, est allé chercher parmi les amis de ses enfants à L’UPC, un homme qui lui facilitera les maboko banque (transfert manuel d’argent). Car financièrement , il existe un écart entre les montants facturés de droits de trafic et les paiements effectués par AMICONGO, comme le révèlent les documents comptables. Seul le directeur financier déclare que Amicongo ne doit rien alors que ce dernier ne peut prouver lesdits paiements. Qu’ont fait les audits externes ? N’ont-ils pas vu ces choses ? IGF doit s’expliquer !
Par ailleurs, légalement, un DG d’une société associée qui fait partie de mandataires publics, devrait être nommé par le Ministre du Portefeuille et doit être un cadre de direction de LMC. Mais Mr MUKENDI MBIYAMUENZA n’écoute que sa famille et n’obéit qu’à l’idée de MUTRAFA. Il y a placé un de ses fils comme administrateur. Il ne veut pas d’agent LMC dans ses affaires privées MUTRAFA. Ainsi, cherche-t-il à placer dans toutes les directions ses enfants ou hommes de main comme si LMC lui appartenait en propre. Et menace de licenciement tout agent qui risque de contester les ordres de MUTRAFA (article 64 de la Constitution) et qu’il oblige de signer le contrat avec MUTRAFA outre le contrat de travail. Une entreprise dans une entreprise publique.
Le parquet financier de la Cour des comptes complice ?
On peut se demander pourquoi le Parquet de la Cour des comptes laissent passer ces crimes comme de papier à la poste dans un régime où on crie que les entreprises publiques n’appartiennent pas aux mandataires. En réalité, MUTRAFA s’en fout et montre que Bussa a trompé le peuple dans son speech public. Les preuves sont là sous nos yeux. MUTRAFA gère LMC et AMICONGO dans l’impunité totale et dans les détournements sans être inquiété. Car beaucoup sûrement se retrouvent dedans. Le pays et la bonne gestion sont de bonnes intentions pour tromper le public. La réalité est tout autre dans ces entreprises et devant les autorités qui caressent dans le sens du poil.
LMDT