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LMC: UN CONSEIL D’ADMINISTRATION POUR PROMOUVOIR LEURS ENFANTS ?

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Népotisme et megestion feraient bon ménage à la Congolaise des mers.

Malgré les patrouilles financières de l’inspection Générale des Finances (IGF), beaucoup d’entreprises du portefeuille de l’État congolais continuent de ployer sous le poids d’un pillage planifié et du népotisme de leurs dirigeants. L’exemple des Lignes Maritimes Congolaises (LMC) reste patent.

En violation de la décision de restriction interdisant tout mouvement des personnels dans les entreprises publiques et au moment où les cabinets ministériels du nouveau gouvernement ne sont pas encore installés, le DG et le PCA des LMC concoctent d’organiser jeudi 20 juin 2024 un conseil d’administration avec comme un des points à l’ordre du jour, la promotion de leurs enfants et ceux des administrateurs. Les ténors des LMC envisageraient de créer de nouvelles directions afin de garder le contrôle des arcanes de l’entreprise, indique une source bien informée.

Pourtant, l’entreprise vieille de 50 ans frôle déjà la faillite et ne vit plus que des redevances collectées sans recettes d’activités conséquentes. Les images de Top Congo à Anvers ont révélé l’incapacité des mandataires à organiser les moindres activités commerciales sans faire appel aux retraités.
Cependant, l’affaissement de l’entreprise ne préoccupe pas ses mandataires qui préfèrent promouvoir leurs enfants aux postes de directeurs au moment où ils ont moins de 3 ans de carrière et sans expérience ni compétences pour diriger les postes stratégiques d’une grande société technique maritime, déplorent des agents interrogés par Le Mandat.

Le Mandat a appris dans les couloirs du LMC que le DG Jean-Claude MUKENDI MBIYAMUENZA chercherait à profiter du Conseil d’administration de ce vendredi pour placer ses enfants comme il a déjà eu à le faire avec la fille du PCA nommée sous-directeur ainsi ples administrateurs alors que tout mouvement du personnel est prohibé.
Après avoir fait de ses fils aînés de directeurs assistants, le DG voudrait leur donner des directions à gérer au grand dam des syndicalistes et des agents qui refusent de voir leur entreprise couler à cause du népotisme. Une centaine de directeurs nommés en trois ans pour une entreprise sans activités, dans le but d’embaucher les héritiers des mandataires des LMC dont le rendement reste mitigé 50 ans après sa création en 1974.
Ce comportement viole la convention collective et la loi sur le code de conduite de l’agent public de l’État ainsi que la circulaire sur les entreprises publiques du Ministre du Portefeuille de 2015, accuse un lanceur d’alerte.
Il semble que les mandataires des LMC se permettent tout parce qu’ils se disent être de l’UDPS, le parti présidentiel,et ils se croient tout permis.

Parmi les candidats directeurs, on peut citer hormis les enfants du DG, l’ancienne secrétaire du DG et les fils de la DRH sont promus comme des sous-directeurs et chefs de service. « Le DG Jean Claude Mukendi n’a fait que mettre ses frères, ses sœurs et parrains de ses enfants dans tous les postes clés de la société, confie un agent travaillant aux LMC depuis 24 ans.

En outre, la gestion de l’entreprise est scandaleuse. Même les courses privées de la femme du DG se font avec les deux véhicules de la société et sont payées par la société sous prétexte de mission de service parce qu’ayant fait de sa femme un agent de LMC, révèle notre source qui regrette de voir la direction commerciale se débattre pour les courses de service importantes.

Des effectifs pléthoriques et maquillage des chiffres

De 221 agents dont 50 devraient aller en retraite en 2020 et 2021, LMC sans activités, avait fait un bon programme d’assainissement de ses comptes en libérant ses dettes sans toucher au personnel existant.
Mais depuis 2021 à ce jour, la société compte plus de 1000 agents avec une masse salariale qui serait passée de 100.000 dollars à plus d’un million sans compter les salaires des mandataires inactifs.
Conséquence d’une gestion calamiteuse qui occulte les vraies informations financières pour tenter de couvrir la gabegie des mandataires actuels.

Plusieurs agents s’étonnent de voir que l’IGF qui a déjà bouché sa patrouille financière dans cette société, peine à publier son rapport.

Un silence que certains observateurs qualifient de complicité dans le chef des organes de contrôle, laquelle alimente l’impunité et le pillage des ressources de l’État.
Face à cette situation, les agents alertent la Première Ministre Judith Suminwa et le Bureau Kamerhe pour exiger la publication du rapport de l’IGF sur le LMC ou de diligenter un nouvel audit pour une nouvelle analyse financière qui pourrait sauver cette société d’État devenue un patrimoine des clans.

Le Mandat

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