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LMC: UNE CONVENTION COLLECTIVE TAILLÉE SUR MESURE.

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Encore un député pour piller les entreprises publiques. Est-ce un signe pour le Président de la République de ne plus nommer les politiciens à la tête des entreprises publiques ? On peut le dire.

Ces derniers, comme Monsieur Lambert Mende, ne tiennent qu’à avoir l’argent pour se refaire une santé financière au détriment de tout respect des lois.

En nous baignant dans les activités de cette entreprise publique transformée en société commerciale à savoir LMC, nous nous sommes donné un bel exercice de connaître et de comprendre son fonctionnement en parlant avec les retraités qui déplorent  que la société qu’ils ont laissée, puisse muter dans le secteur autre que celui auquel elle a été créée.

Au lieu de faire le maritime, de relancer l’exploitation maritime, en juin 2020, Monsieur Tshizainga qui sort fraîchement de son Afrique du Sud sans expérience aucune, sera nommé à la tête de cette société. Il va amener ses amis et membres de famille et conduire l’entreprise vers un autre secteur dont le routier en dépensant toute l’économie pour achat des camions en lieu et place de navires. C’est une déviation qui choque leur amour propre et ils demandent si possible que de vrais managers soient mis à la tête de cette entreprise hautement technique. Soit dit en passant que les joueurs et supporters de l’équipe de football Blessing de Monsieur Tshizainga Mapumba Cedric ont rempli les rangs de LMC . Il a profité de son pouvoir pour nommer ses propres frères et sœurs au grade de directeurs.

Quand un directeur se fait agent !

Poussant leur réflexion plus loin, ils nous ont fait savoir que jamais dans l’histoire de cette entreprise, un mandataire n’a été pris comme agent encore moins un assistant pour devenir directeur. Ils racontent même un démêlé avec l’ancien directeur financier Lukasu qui, voulant profiter de son mandat, a voulu redevenir un agent actif. Ce sont les mêmes qui ont refusé cette transhumance qui, après eux en font pour leurs enfants et leurs intérêts personnels.
Dans l’article 27 point 2 qui traite du détachement de l’agent et dans son avant dernier paragraphe, Il est stipulé ce qui suit :  » toute personne nommée directeur général de LMC est immédiatement maintenue comme agent au grade de Directeur » . Mais cette disposition viole les dispositions de la même convention en son article 23, alinéa 2 au paragraphe 4 qui précise que le grade est différent de la fonction. Or si la fonction n’est pas le grade et que le DG est une fonction publique et un mandat public d’une personne qui n’est pas agent , par quel mécanisme un mandat et une fonction du DG peut prétendre devenir un grade de directeur dans l’entreprise qu’il gère ? En outre, ce point traite de la condition du détachement des agents et non de personnes étrangères. Que vient donc faire un paragraphe qui traite d’un non agent ?

Honorable Tshizainga et agent aux LMC

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Directeur général en fonction n’est pas un agent. Comment peut-il postuler dans une entreprise dont il assume la direction ? Cette incise, dans une disposition qui ne concerne en rien les personnes étrangères, a été créée pour satisfaire l’honorable Tshizainga qui a tenu à réviser la Convention collective pour s’octroyer des avantages personnels. Or ce dernier a été renvoyé suite aux interpellations de l’Assemblée nationale dans une de ses commissions en charge de transports dirigée par le député José Endganda assisté par Nsingi Pululu.

En outre, nul n’ignore le travail abattu par cette famille à Kolwezi contre Fifi Masuka et contre les actions du Chef de l’Etat ;  ni Comment son père  Tshizainga avait traité le Président de la République en se réclamant Kabiliste. Point n’est besoin de rappeler que cet homme a amené presque tout le cabinet Mwilanya aux LMC en octroyant à ses hommes les postes clés de la société au détriment des anciens, accuse un retraité.

En revanche, aucune disposition légale de Code de travail ne le permet.
Il sied de rappeler que la fonction politique est distincte de la fonction administrative, fait savoir notre source.

Il souligne par ailleurs que la plupart de ceux qui occupent les fonctions de mandataires sont de politiciens et députés nationaux.
 » Comment il peut substituer son mandat politique à un mandat privé et devenir agent d’une entreprise qu’il gère et dirige ? Qui le nomme ? Qui peut apprécier son travail et quand il le ferait durant son mandat ou après ? Sur sa demande ou de manière spéciale ? , s’interroge un autre ancien directeur des LMC. Et de stigmatiser :
 » Vous comprenez qu’au sein de LMC, l’ancien DG Tshizainga perçoit bel et bien un salaire sans prestation aucune. Il est député et il a fait une convention pour devenir agent LMC au grade de directeur. Cette disposition donne l’impression d’existence des fictifs qui bouffent notre argent et pour lesquels on nous empêche de toucher nos décomptes finaux. Vous pouvez imaginer qu’il y a certains retraités qui touchent 20.000 FC après de loyaux services rendus à cette société. Alors qu’on pouvait augmenter nos pensions car toutes ces sources de revenus sont les nôtres, on nous fait poiroter dans la misère et certains d’entre nous sont même morts sans toucher à cet argent ».

Tenant compte de cet article 23, point 2 sur les grades et paragraphe 4, qui dit que la fonction n’est pas le grade, il est impossible à un mandataire public de s’auto-engager ou d’arrêter son mandat public pour postuler et devenir un agent au sein de l’institution qu’il gère. C’est ni plus ni moins du gangstérisme administratif que l’Assemblée nationale et le conseil d’État doivent éradiquer. Et si on compare cette convention à celle de 2014, explique la même source, on se rendra compte que la présente est personnalisée et porte beaucoup d’embûches. Il offre beaucoup de pouvoirs au directeur général qui se l’octroie pour mater les autres directeurs.
C’est donc l’œuvre des anciens directeurs restés dans cette société. Cette convention collective doit être revue le plus tôt que possible et tous les signataires méritent d’être traduits en justice pour non respect du Code de travail et violation expressis verbis de la loi. Ils ont abusé de leurs pouvoirs et positions pour se procurer des avantages dans un texte sensé être impersonnel.
Depuis 2020, LMC sombre dans le chaos suite à l’anarchie créée par des nominations qui ne peuvent qu’inciter aux individus à dilapider et à détruire le tissu économique du pays. Le départ des anciens directeurs qui ont vécu la belle époque des entreprises publiques , risque de faire couler la bonne pensée de création de ces dernières si les sentiments prennent le dessus sur le sérieux et l’expertise.

De plus de 50 entreprises publiques à la création, il n’en reste plus que 20. Si le sérieux dans le choix de mandataires n’est pas de mise, les entreprises publiques vont disparaître en RDC.

Déjà on a la peine de remonter la Gecamines, la Miba et autres géants qui ne demandent que du sérieux, de la rigueur dans la gestion et dans le choix des mandataires et du management dans le chef des promus. Ajouter de mauvaises lois ou de lois taillées sur mesure, conduirait à de guéguerres fratricides et détruirait l’unité nationale que le Chef de l’Etat veut voir consolidée dans son quinquennat.
Reconstruire le pays doit aller de paire avec la volonté de vider tout malentendu contradictoire et malsain comme le cas de ces textes à dessein. Nous appelons donc le Conseil d’état et l’inspection du travail de vérifier ce document et ces avantages expresses de l’honorable Cedric Tshizainga et sa bande.
Le Mandat

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