Claver Gatete, représentant permanent du Rwanda à l’ONU a accusé, hier mercredi 29 juin, le gouvernement de la RDC d’externaliser ses faiblesses et problèmes internes à ses pays voisins.
« Je voudrais attirer l’attention du Conseil de sécurité de l’ONU sur la fausse accusation de la RDC selon laquelle le Rwanda soutient le M23. Toute allégation à cet égard doit être signalée au Mécanisme conjoint de vérification élargi pour une enquête indépendante, ce que la RDC n’a pas fait à ce jour », a-t-il déclaré.
Le diplomate rwandais a, par ailleurs, appelé le gouvernement congolais à pleinement intégrer tous les groupes armés dans les accords de paix régionaux. Il a également réitéré l’engagement du Rwanda aux efforts bilatéraux, régionaux et internationaux existants pour stabiliser la région.
« Le Rwanda estime que l’approche régionale recommandée par le deuxième conclave des chefs d’État sur la RDC du 21 avril 2022 est essentielle et complète les autres accords régionaux et sous-régionaux pour faire face de manière durable à la situation dans l’Est de la RDC », a-t-il dit.
Prenant parole à son tour, le représentant de la RDC, s’est notamment interrogé sur la résurgence du M23, mouvement pourtant défait par les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) et la Brigade d’intervention des Nations unies en 2013.
« Aujourd’hui, le M23 dispose d’un arsenal de combat supérieur à ceux de la MONUSCO et des FARDC », a-t-il fait valoir, poursuivant qu’il (M23) est en mesure d’abattre des hélicoptères militaires, de terroriser la province du Nord-Kivu et de commettre d’autres crimes dans l’est du pays.
« Comment expliquer la réapparition de ce groupe après cette longue absence, et qui est derrière ce groupe, qui était apparemment désarmé et sous la garde du Rwanda et de l’Ouganda?, a-t-il demandé avec gravité. Pourquoi la communauté internationale et les Nations Unies ne veulent pas associer ce groupe avec l’État du Rwanda? », a demandé Nzongola-Ntalaja avant d’affirmer, documents à l’appui, que « le M23 est une milice de l’armée rwandaise ».
De son côté, le représentant du Burundi a indiqué que son pays ne ménagerait aucun effort pour la promotion des relations de bon voisinage avec tous les pays dans la sous-région, afin que règne la paix et qu’il soit possible de s’attaquer aux principaux défis qui se posent aussi bien au niveau régional qu’international, comme la sécurité, les changements climatiques, la relance économique ou la lutte contre la pauvreté.
NK
