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POLITIQUE

Mboso à la délégation de l’ONU : «Si vous ne nous soutenez pas, nous serons obligés d’aller voir ailleurs»

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Une délégation du Conseil de sécurité des l’ONU a été reçue vendredi par les bureaux de deux chambres du parlement congolais dans la salle des Banquiers du Palais du peuple.

Ils ont échangé autour de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où des combats dans l’Est opposent l’armée à la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda.

Après plusieurs annonces d’arrêt des hostilités restées dans effet ces derniers mois, un cessez-le-feu était censé entrer en vigueur mardi.

Exaspéré par l’agression menée par le pays de Kagame contre la RDC, le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso n’a pas fait dans la dentelle en faisant remarquer à la délégation onusienne que “si vous ne nous soutenez pas, nous serons obligés d’aller voir ailleurs, comme cela se passe en Ukraine”.

Il a usé d’un langage direct avec la délégation du Conseil de sécurité en lui rappelant que la RDC est agressée par le Rwanda et les Nations unies disposent de toutes les preuves irréfutables et documentées de cette agression rwandaise ; “laquelle entraîne un drame humanitaire sans précédent, des cas de viol des femmes et jeunes filles, les populations en errance”, a indiqué la cellule de communication de l’Assemblée nationale.

“Et cela avec la complicité des hommes d’affaires occidentaux ”, a rapporté la même source.

Présente en RDC depuis 23 ans et forte encore aujourd’hui de plus de 16 000 hommes, la Monusco est de plus en plus critiquée pour son incapacité à mettre fin aux violences en cours dans l’Est depuis près de 30 ans.

Le speaker de la chambre basse du parlement congolais a demandé au Conseil de sécurité de voter des sanctions contre le régime de Paul Kagame afin qu’il applique de force la feuille de route des processus de Luanda et Nairobi.

De son côté, le chef de la délégation du Conseil de sécurité a rassuré les bureaux de deux Chambres parlementaires que, dans cette crise sécuritaire, “le Congo n’est pas seul”.

“ Le message a été extrêmement clair face à la situation sécuritaire, humanitaire, celle qui prévaut en RDC, surtout à l’Est de la RDC. Nous, notre message est clair. Le Congo n’est pas seul ”, a déclaré Michel-Xavier Biang.

Plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu sont occupées par l’armée rwandaise et les rebelles du M23. Cette guerre d’agression devrait, selon les autorités, pousser l’ONU à prendre des sanctions sévères contre le Rwanda pour “violation du droit international et de la charte onusienne”.

Nicolas Kayembe

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