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Santé et Environnement

PARC DE VIRUNGA: 26 HYPPOPOTAMES DÉCIMÉS PAR LA ZOONOSE CHARBONEUSE

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Alors que le braconnage, l’instabilité et la surpêche ont déjà réduit de 95% la population d’hyppopotames, une nouvelle épidemie sévit dans le parc des VIRUNGA où une vingtaine ces mammifères rares a succombé depuis le dimanche 6 mars 2025, selon des sources  basées à Lilimbi dans le territoire de Rutshuru au Nord Kivu. Aucune communication officielle n’a été enregistrée jusqu’à ce jour. 

Les 26 mammifères ont été atteints de zoonose charbonneuse communément appelée maladie de charbon ou anthrax, un fléau qui décime les espèces dans cette contrée.

Cette fois-ci, le Parc National des Virunga est touché dans le secteur du Lac, groupement de Binza , entre les rives du lac Édouard et la frontière ougandaise dans l’est de la RD Congo. Les 26 cadavres ont été retrouvés à Lilimbi et les habitants des villages environnants comme Vitshumbi, Nyakakoma, Lunyasenge, Kyavinyonge, Taliha et autres localités  ont été priées de ne pas consommer la viande des cadavres d’hyppopotames afin d’éviter la transmission de la maladie à l’homme.

Aux 26 cadavres d’hippopotames touchés par la maladie du charbon, la population locale indique avoir découvert  9 autres cas de décès.

Ce qui inquiète le monde écologique car l’épidémie de zoonose charbonneuse survient trois ans après la première vague qui a secoué cette même région.

Rappelons que dans un communiqué conjoint datant du 22 avril dernier,  l’ICCN et le Gouvernement provincial du Nord-Kivu n’avaient mentionné que 10 hippopotames et buffles succombés des suites de cette maladie dans la rivière Ishasha, toujours dans le groupement de Binza, tout en soulignant le caractère récurrent de l’épidémie.

Pour pallier à l’urgence, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) a dépêché une équipe de vétérinaires sur terrain pour pour sauver les animaux déjà affectés par ce fléau et procéder à l’isolement et à la destruction des carcasses pour éviter la propagation de la maladie dans le reste du territoire du Parc National des Virunga.

La Zoonose contagieuse de l’animal à l’homme

Selon des experts,  la maladie du charbon est transmissible entre l’homme et l’animal. Chez l’animal, elle se manifeste par une forte fièvre accompagnée de tremblements et de difficultés respiratoires, souvent sans signes précurseurs.

Mais chez l’homme, l’épidémie se manifeste par des ampoules sur la peau, provoquant frissons, la fatigue, les vomissements et le gêne thoracique.

Les infections pulmonaires sont moins fréquentes  tandis que les infections méningées et gastro-intestinales peuvent arriver aussi mais dans des cas rares. Dans les cas d’infections par inhalation et gastro-intestinales, des symptômes locaux non spécifiques sont généralement suivis, en quelques jours, de manifestations généralisées sévères, d’un état de choc et souvent de la mort, selon une communication de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), datée de juillet 2024.

Tragédie écologique entre braconnage et maladie du charbon

Selon un confrère de la Radio Communautaire Raha Voice Vitshumbi, le parc national des Virunga connaît une réduction sensible des hippopotames qui se chiffraient à 29000 aux abords du Lac Albert vers les années 1970.

Depuis les années 1970, le Parc National des Virunga, qui comptait autrefois 29 000 hippopotames aux abords du lac Édouard, a vu sa population diminuer de 95 % à cause notamment du braconnage renforcé par  l’instabilité qui sévit dans la région depuis plusieurs années.

Selon le Parc National des Virunga,  » la population d’hhyppopotames s’était stabilisait à environ 1500 individus. Entre les années 1970 et mi-2000, elle est passée de 30.000 individus à moins de 1000″.

Ensuite vers les années 2006, des massacres massifs ont été organisés par des groupes armés locaux “Maï-Maï”, selon l’UNESCO

À cela s’ajoute la violation reccurente de la réglementation du parc par les communautés locales fortement dépendantes des ressources lacustres. Les mécanismes d’application de cette réglementation étant jugés peu efficaces, ils ont engendré des effet contraires, la surpêche et l’extinction lente des hippopotames.

Ceci démontre l’intérêt pour le Gouvernement de requinquer les structures de l’ICCN pour une meilleure prise en charge des espèces et des aires protégées en RDC.

LMDT avec RCRV

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