L’initiative menée par l’archevêque métropolitain de Lubumbashi Fulgence Muteba, visant à réconcilier les Katangais suscite encore des réactions. Si pour Constant Mutamba, ancien membre du FCC, cette démarche frise le « sécessionnisme », Paul Ramazani pense par contre, c’est une belle approche pour privilégier la paix.
Le cadre l’exécutif national de la ligue des jeunes du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), juge » paradoxal » que le président de la NOGEC trouve de la » ségrégation dans une réconciliation « .
» Ils se sont réunis au nom de la paix. C’est paradoxal de trouver de la ségrégation dans une réconciliation. L’unité nationale dont vous faites allusion passera par les unifications communautaires des leaders politiques « , a fait savoir Paul Ramazani.
Pour Tshikamba Nawej, un des notables de l’espace Katanga, » les Katangais ne seront unis que quand ils vont réellement se regarder en face en vérité et en toute franchise dans un forum où on n’excluera pas une personne parce que son père est d’une autre province… ou parce qu’on la juge Katangais demi-dakar « .
Il estime que l’ancienne classe politique katangaise a déjà montré ses limites. L’heure est, dit-il, à un leadership jeune, responsable et solidaire.
» Ayant échoué sur tous les plans (division , haine tribale , esprit de vengeance, pillage du pays ) , l’ancienne classe politique Katangaise doit céder la place à un nouveau leadership Katangais jeune, responsable et solidaire. Les aînés ne doivent plus jouer que le rôle des sages « , a-t-il indiqué.
Ouvert mardi, le forum pour l’unité et la réconciliation des Katangais va se clôturer le jeudi 18 mai à Lubumbashi. Il est organisé par l’Assemblée épiscopale de la province ecclésiastique de Lubumbashi ( ASSEPL ) en collaboration avec la société civile du Grand Katanga.
Nicolas Kayembe
