La RD Congo est un pays richement béni par le Créateur, qui regorge suffisamment de potentialités pour assurer la sécurité alimentaire de ses populations et exporter des aliments au lieu d’en importer. Mais la réalité, c’est tout le contraire. Les Congolais importent tout pour se nourrir (même l’eau), et ne proposent rien à l’exportation sur les marchés des produits alimentaires. Entre temps, les terres arables chôment, les pâturages, les cours d’eaux poissonneux sous exploités. Cette situation révolte le nouveau ministre de la Pêche et Elevage, Jonathan Bialosuka Wata, qui a pris le flambeau de ce secteur hier lundi 9 septembre 2019 des mains de Paluku Biye Yere en présence du Secrétaire Général.
Dans sa brève allocution, le nouveau locataire de la Pêche et Elevage s’est réjoui d’hériter d’un jeune ministère qui n’a été dirigé depuis sa création en 2016 que par des élus du peuple, des gens qui ont le devoir de redevabilité vis-à-vis de la population.
Il s’agit d’une grande responsabilité pour lui en tant qu’élu du peuple, car il est tenu de démontrer ce dont il est capable pour redonner l’espoir au peuple. « Le ministère de la Pêche et Elevage est un ministère sensible car il est à la fois dans le secteur productif mais aussi social puisqu’il touche à la sécurité alimentaire, donc à l’assiette du congolais », a indiqué le ministre Jonathan Bialosuka avant de souligner sa détermination à travailler pour la matérialisation de la vision du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi et de son prédécesseur, celle de sortir le Congo de la dépendance alimentaire.
Pour le ministre, « il n’est pas normal qu’avec toutes les potentialités que nous disposons, on continue à perde beaucoup de devises en important des produits vivriers alors qu’on peut en exporter pour faire entrer des devises et asseoir l’économie de notre pays ».
Pour relever ce défi, le nouveau ministre dit compter entre autre sur l’administration de son ministère qui renferme en son sein toute l’expertise en matière de pêche et élevage.
Par ailleurs, il a promis de consolider les acquis de son prédécesseur Paluku Biye Yere. Auparavant, ce dernier a souligné la complexité des problèmes liés au secteur de la pêche et élevage et qui appelle la contribution de tous. Il dit avoir trouvé un ministère jeune, moyens de fonctionnement, sans administration, il a travaillé et mis à contribution toutes les compétences pour le viabiliser et lui donner corps quand bien même les défis seraient encore énormes.
Confiant en la capacité managériale du nouveau ministre avec lequel il a travaille comme collègue député national, le ministre sortant ne doute pas que la « maison des pêcheurs et des éleveurs congolais » connaisse des jours heureux.
Pour votre gouverne, le nouveau ministre de la Pêche et Elevage n’est pas un novice en politique. Il cumule une longue expérience parlementaire qui lui procure une connaissance approfondie de dossiers de la République. Financier de formation, il commence se carrière professionnelle dans la société civile avant d’être élu Sénateur en 2006, puis député national de Kinshasa en 2011 et réélu en 2018.